"Les ruptures et le fait de vivre seul sont associés à plusieurs conséquences néfastes pour la santé". C’est le constat fait par des chercheurs danois lors d'une étude publiée dans la revue Journal of Epidemiology & Community Health le 10 janvier.
Echantillons de sang
Pour les besoins des travaux, ils ont recruté 4.835 personnes âgées de 48 à 62 ans. Les auteurs de l’étude ont eu des informations sur les ruptures vécues par 4.612 participants et sur le nombre d’années durant lesquelles ils ont habité seuls. Ils ont également pris en compte leur éducation, les événements traumatiques vécus, leur indice de masse corporelle et la prise de médicaments. "Les marqueurs inflammatoires (l'interleukine 6, ou IL-6, et la protéine C réactive, ou CRP) ont été mesurés dans des échantillons de sang", peut-on lire dans les travaux.
Plusieurs ruptures
Les scientifiques ont constaté que les hommes vivants seuls ou ayant vécu plusieurs ruptures amoureuses avaient des niveaux élevés de marqueurs inflammatoires dans le sang. "Un petit nombre de ruptures ou d'années vécues seul n'est pas en soi un risque de mauvaise santé, mais la combinaison de nombreuses années vécues seul et de plusieurs ruptures ont un effet significatif sur les niveaux de CRP et d’interleukine 6", ont développé les chercheurs.
Aucune association de ce type n'a été trouvée pour les femmes. D’après les scientifiques, les hommes gèrent les ruptures différemment. Ces derniers auraient tendance à extérioriser leur tristesse, en consommant de l’alcool par exemple, tandis que les femmes intériorisent leur peine de cœur.