- En 2020, près d’un Français sur deux (47,3%) était en situation de surpoids ou d’obésité.
- L’obésité massive a, elle, pratiquement doublé en une décennie, passant de 1,1% en 2009 à 2% en 2020, et concerne désormais plus d’un million de Français.
Pour éviter de consommer du sucre, de nombreuses femmes se rabattent sur les édulcorants, moins caloriques. Une nouvelle étude vient cependant de démontrer que pendant la grossesse, ce serait un mauvais réflexe.
Risque d'obésité
"Nous savons que le régime alimentaire d'une mère pendant la grossesse joue un rôle extrêmement important pour déterminer si sa progéniture développera certaines maladies plus tard dans la vie", explique le professeur et directeur de la recherche Raylene Reimer. "Dans cette étude, nous avons donc voulu déterminer comment la consommation d'édulcorants hypocaloriques pendant la grossesse affectait les bactéries intestinales et le risque d'obésité chez les enfants à naître", poursuit-il.
Pour ce faire, son équipe a régulièrement donné de l'aspartame, de la stévia ou de l'eau plate à des rates enceintes. Une fois que les mères ont accouché, les chercheurs ont pesé tous leurs petits et examiné leur microbiote intestinal.
Prudence
Bilan : le stévia et l'aspartame ont eu peu d’effet sur les rates, mais les bébés nés de mères nourries aux édulcorants étaient gros, avec un pourcentage de graisse corporelle plus élevé que les autres. Par ailleurs, leur microbiote intestinal était considérablement dégradé. "Même si les petits n'ont jamais ingéré eux-mêmes des édulcorants, leurs bactéries intestinales et leur risque d'obésité ont été influencés par ceux mangés par leur mère pendant la grossesse", estime Raylene Reimer.
De nouvelles études faites sur les humains doivent confirmer ces résultats animaliers, mais en attendant, cet essai appelle les femmes enceintes à la prudence concernant le stevia ou l’aspartame.