Et si porter le masque rendait les hommes plus beaux ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre des chercheurs de l'université de Cardiff, au Pays de Galles. Pour cela, ils ont demandé à 43 femmes, âgées de 18 à 24 ans, d’évaluer la beauté de différents hommes avec et sans masque. Résultat : ces derniers ont obtenu des notes plus élevées lorsqu’ils étaient masqués. L’étude a été publiée dans la revue Cognitive Research le 10 janvier dernier.
Les masques chirurgicaux font plus d'effet
"Notre étude suggère que les visages sont considérés comme les plus attirants lorsqu'ils sont recouverts de masques chirurgicaux", a expliqué Michael Lewis, l’un des auteurs de l’étude au journal britannique The Guardian. Dans le détail, les hommes ont été évalués d’abord avec un masque en tissu, puis chirurgical, ensuite avec un simple carnet noir devant la partie inférieure de leur visage et, finalement, sans rien du tout. D'après les résultats, les femmes les ont préférés avec le masque chirurgical.
"C'est peut-être parce que nous sommes habitués à ce que les soignants portent des masques bleus et que nous les associons maintenant à des personnes exerçant des professions médicales ou de soins. À un moment où l'on se sent vulnérable, on peut trouver le port de masques médicaux rassurant et ainsi se sentir plus positif envers celui qui le porte", a développé Michael Lewis.
Un aspect physique et psychologique
Pour expliquer ces résultats, Michael Lewis a émis l’hypothèse. Selon le chercheur, ce n'est pas le port du masque en lui-même qui rend les hommes plus attirants mais le fait que les femmes se concentrent plus sur leur regard. De plus, inconsciemment, la partie cachée du visage est imaginée par le cerveau, généralement en faveur de la personne regardée. Dernier argument pouvant expliquer ce surprenant résultat : le chercheur a estimé que "la pandémie a changé à la façon dont nous percevons les personnes qui portent un masque. Lorsque l'on voit quelqu'un porter un masque, on ne se dit plus 'cette personne a une maladie, je dois rester à l'écart'".
L'auteur de l'étude a précisé que l'une des limites de cette étude était le faible nombre de femmes participantes, qui ne représentent pas nécessairement l’avis de toute la gent féminine.