Nous ne sommes pas égaux face à la sensation causée par les basses températures. Certains ont toujours froid et d’autres jamais. D'après une étude publiée dans l'American Journal of Human Genetics, cette sensibilité réduite au froid serait liée à l'absence d'une protéine dans les fibres musculaires des personnes concernées. Il s'agit de la protéine "α-actinin-3", dont la déficience aurait pour effet d'entraîner une contraction musculaire plus lente. Selon les chercheurs suédois de l'Institut Karolinska qui ont dirigé la recherche, cette résistance au froid concernerait 1,5 milliards d'individus dans le monde, soit environ une personne sur cinq.
Cette découverte a été faite au cours d'une expérience réalisée sur des hommes âgés de 18 à 40 ans qui se sont immergés dans de l'eau froide (14°C) pendant 20 minutes, puis ont fait des pauses de dix minutes avant d'y retourner. Les participants l'ont fait pendant 120 minutes. Le but était que leur température corporelle descende à 35,5°C. Tout au long de l'expérience, les scientifiques ont suivi l’activité électrique des muscles des participants en temps réel.
Revers de la médaille pour les personnes résistantes au froid : la contraction musculaire lente induit des performances réduites dans les sports nécessitant force et vitalité. Si vos muscles sont dépourvus de la protéine "α-actinin-3", il vaudrait mieux ainsi se tourner vers des sports d'endurance.