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Soins de suite et de réadaptation

7000 lits de plus sont nécessaires pour désengorger les urgences

Par Arnaud Aubry

La Fédération hospitalière de France demande à ce que ces lits, accueillant surtout des personnes âgées, soient financés de manière pérenne.

PFG/SIPA
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Il faut créer des lits supplémentaires pour lutter contre la saturation des urgences... mais pas n'importe quels lits. La Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les directeurs d'hôpitaux, a réclamé  dans un communiqué la création et le financement pérenne de 5 000 à 7 000 lits publics de soins de suite et de réadaptation (SSR). 


Comme le stipule le site de l'Annuaire sanitaire et social, les services de SSR accueillent, dans la majeure partie des cas, des personnes âgées nécessitant un suivi médical après une opération importante de médecine ou de chirurgie. Quel est le rapport avec les urgences ? La difficulté pour les patients à trouver des places disponibles  est une des raisons de la saturation des urgences. Les urgentistes consacrent une part importante de leur temps à la recherche de lits pour leurs patients devant être hospitalisés, ce qui augmente le délai d'attente des urgences. Désengorger l'hôpital avec la création de lits de SSR entraînerait donc un désengorgement des urgences. Pour la FHF, 5 000 à 7 000 lits supplémentaires permettrait donc de faciliter la sortie des patients de l'hôpital et améliorerait ainsi la situation des services d'urgence.

Cette demande de la Fédération fait écho aux conclusions du rapport du Conseil national de l'urgence hospitalière remis à la ministre de la Santé lundi dernier. Son président, le Pr Pierre Carli, appelait d'ailleurs à cette occasion « tous les acteurs hospitaliers, bien au-delà des seuls spécialistes des urgences, à se saisir de la question des urgences ».
Parmi les différentes mesures prescrites par le rapport, on trouve la création d'une commission de l'admission et des soins non programmés, qui serait chargée d’édicter des règles claires pour pouvoir déprogrammer des hospitalisations de malades non urgentes au cas où les urgences manquent de lit. 

Marisol Touraine a lancé un grand chantier de restructuration des urgences françaises : 162 établissements, sur les 600 qui ont un service d’urgence, se lancent cette année dans un travail de gestion des lits entre les urgences et les autres services avec l’aide pendant trois ans de l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé (ANAP).