On en trouve dans certains produits désinfectants, dans le revêtement des sols ou encore dans la fumée de cigarette. Officiellement reconnu comme substance cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2004, le formaldéhyde, aussi connu sous le nom de "formol", est un gaz incolore mais puissamment odorant.
En plus d’être cancérigène, le formaldéhyde pourrait également provoquer des troubles cognitifs, tels que des troubles de la mémoire ou de la réflexion, ont alerté des chercheurs de l’université de Montpellier. Cette recherche a été publiée dans la revue American Academy of Neurology.
L’étude repose sur l’analyse des données médicales de 75.322 Français âgés de 58 ans en moyenne. La fonction cognitive des participants a été évaluée à l'aide d'une batterie de sept tests cognitifs visant à évaluer leur mémoire verbale épisodique, leurs capacités linguistiques et les fonctions exécutives de leur cerveau.
Des risques accrus après 22 ans d'exposition
Environ 8 % des Français du panel, soit plus de 6.000 personnes, ont été exposés à cette substance chimique dans le cadre de l’exercice de leur activité professionnelle. Les personnes concernées sont les agents d'entretien, les soignants, les charpentiers ou encore les femmes de ménage. Les auteurs de l’étude ont constaté que chez ces personnes exposées au formaldéhyde, 17 % présentaient des risques accrus de troubles cognitifs.
Chez les personnes en contact avec cette substance pendant plus de 20 ans, ce risque pouvait même passer à 21 %. "Nos résultats soulignent l'effet néfaste à long terme de l'exposition au formaldéhyde sur la santé cognitive d'une population relativement jeune", ont conclu les scientifiques.