Les pharmaciens vont être satisfaits. Marisol Touraine a confirmé que le gouvernement n'envisageait pas d'autoriser la vente de médicaments en grandes surfaces, dans une lettre rendue publique vendredi par l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO).
Plus précisément, la ministre de la Santé exprime dans sa lettre écrite le 16 septembre que « le gouvernement n'envisage pas de faire évoluer la législation pour la vente de médicaments par des enseignes de grande distribution ».
La législation actuelle précise que la vente de médicaments est soumise « à un ensemble de critères nécessaires pour garantir la sécurisation de l'acte de dispensation, justifiée pour des raisons de protection de la santé publique », déclare Mme Touraine, et qu'elle « relève du monopole des pharmaciens d'officine, que cette dispensation se fasse au comptoir de l'officine ou par Internet ».
Dans un communiqué, le président de l'UDGPO s'est félicité vendredi 4 octobre "de cette décision qui concerne la santé des Français et l'ensemble de la profession pharmaceutique".
En juillet dernier, l'Autorité de la concurrence avait annoncé étudier la possibilité d'autoriser la vente de certains médicaments hors des pharmacies, seule manière, selon elle de faire baisser les prix des médicaments. Cette brèche dans le monopole pharmaceutique aurait permis aux grandes surfaces d'investir dans ce marché, une politique défendue depuis de nombreuses années par le groupe Leclerc.