Mercredi 19 janvier, Gaspard Ulliel décédait des suites d’un traumatisme crânien à l’âge de 37 ans. Victime la veille d’un accident de ski survenu à la station La Rosière, en Savoie, il avait violemment heurté un autre skieur à l’intersection entre deux pistes bleues. Au moment de l’accident, il ne portait pas de casque. "Mais cela n’aurait pas nécessairement changé les choses" dans le cas contraire, a fait savoir à l’AFP la procureure d’Albertville, Anne Gaches.
Un risque de séquelles motrices et neurologiques
Première cause de mortalité chez les 15-25 ans et première cause de handicap sévère chez les moins de 45 ans, le traumatisme crânien touche chaque année en France plus de 120 000 personnes. Parmi eux, 10 000 sont classés comme traumatisme sévères et garderont des séquelles et des handicaps invalidants.
Aussi appelé traumatisme crânio-cérébral, le traumatisme crânien survient lors d’un choc à la tête et fait souvent suite à un accident (de la route, sportif, mais aussi chute à domicile, traumatisme par arme à feu ou encore violence domestique). On parle de traumatisme crânien lorsque le tissu cérébral est détruit ou ne fonctionne plus de façon adéquate, suite à un choc entre le cerveau et la boîte crânienne. Le traumatisme crânien peut également être causé par une fracture ouverte, un objet pénétrant ou par un mécanisme d’accélération ou de décélération rapide.
Quels sont les symptômes ?
Un traumatisme crânien peut occasionner une perte de connaissance, des maux de tête, des vomissements, des convulsions, une somnolence, des difficultés d’expression ou de compréhension, on encore une perte de sensibilité ou de motricité. Un écoulement de sang ou d’un liquide clair par le nez ou l’oreille peut aussi être constaté.
De manière générale, tout symptôme ou comportement anormal doit faire l’objet d’une consultation en urgence d’un médecin afin de mesurer la gravité du traumatisme. En cas de traumatisme crânien suivi d’une perte de connaissance, il faut sans tarder appeler les secours (SAMU au 15 ou pompiers au 18).
Quelle prise en charge ?
Lorsque le traumatisme est léger, aucun traitement spécifique n’est nécessaire. Une surveillance toutes les heures pendant 48 heures est néanmoins recommandée, à domicile ou à l’hôpital, afin de vérifier l’état de conscience du patient.
En cas de traumatisme modéré à sévère, les patients ont besoin d’être hospitalisés dans le Service des soins intensifs adulte ou de pédiatrie s'il s'agit d'un enfant. En cas d’hématome, et pour résorber la compression du cerveau qui peut entraîner des séquelles neurologiques, la chirurgie est aussi parfois nécessaire. Une surveillance clinique, complétée ou non par une imagerie radiologique (CT-scan ou IRM), permettra par la suite de dépister d’éventuelles complications.