- Le Paxlovid est déjà autorisé en Israël, aux États-Unis et en Corée du Sud.
- Les résultats préliminaires d'un essai clinique montrent que lorsque cet antiviral est pris dans les trois jours suivant l'apparition des symptômes, il diminue de 89 % le risque d’hospitalisation et de décès.
Un nouveau traitement pour lutter contre les formes graves de la Covid-19 est sur le point d’arriver dans les pharmacies.
Après reçu l’autorisation de l’Agence médicale du médicament, le Paxlovid, traitement curatif de la Covid-19 développé par Pfizer, vient d’être approuvé par la Haute Autorité de santé (HAS). Dans un communiqué daté du 21 janvier, l’agence sanitaire précise autoriser "l’accès précoce au traitement Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer pour les adultes atteints de Covid-19 ne nécessitant pas d’oxygénothérapie et à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie".
Un traitement réservé aux patients à risque
Le Paxlovid est à ce jour le premier antiviral anti-Covid à bénéficier d’une autorisation d’accès précoce. Ce traitement, dont l’État français a déjà commandé 500 000 doses, sera accessible en ville et pourra être prescrit par les médecins généralistes. Il est avant tout destiné aux patients à risque, c’est-à-dire "les patients adultes sévèrement immunodéprimés ou présentant une pathologie à très haut risque de forme grave – en particulier cancers en cours de traitement, polypathologies, trisomie 21 ou certaines maladies rares, quels que soient leur âge et leur statut vaccinal", détaille la HAS. Les patients "au-delà de 65 ans présentant des facteurs de risques de développer des formes graves (diabète, obésité, insuffisance rénale chronique, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, insuffisance respiratoire…)" sont aussi concernées, "en particulier lorsque ces personnes ne sont pas, ou pas complètement, vaccinées".
Un risque d’interaction médicamenteuse avec d’autres traitements
Le Paxlovid est en revanche contre-indiqué chez les personnes souffrant d’une insuffisance rénale sévère ou d’une insuffisance hépatique sévère, et non-recommandé en cas de grossesse. La HAS met aussi en garde contre un risque d’interactions médicamenteuses chez les patients prenant un autre traitement. "C’est au médecin d’apprécier avec son patient ces interactions. Si le traitement ne peut pas être interrompu, le patient ne pourra pas bénéficier du Paxlovid."
Reposant sur une association de nirmatrelvir, un antiviral inhibant la protéase, et de ritonavir, le Paxlovid devra être pris à raison de trois comprimés deux fois par jour, pendant cinq jours, dès que possible après un test positif et au maximum dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes.
Jeudi 20 janvier, l’entourage du ministre de la Santé a indiqué que les premières doses de Paxlovid devraient arriver dans les officines "dans les prochains jours". La HAS rappelle cependant que "n'est pas destiné à être utilisé comme substitut à la vaccination contre le SARS-CoV-2. Plus largement, la mise en œuvre des traitements anti-Covid-19, ne dispense pas les patients du respect des mesures barrières et de distanciation physique."