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Pandémie

Covid-19 : que sait-on du sous-variant d’Omicron, BA.2, déjà majoritaire au Danemark ?

Par Diane Cacciarella

Le sous-variant d’Omicron, appelé BA.2, est majoritaire en Inde et au Danemark. Des recherches doivent encore être menées pour identifier ses caractéristiques… Pour l’instant, les scientifiques estiment sa sévérité comparable à celle d’Omicron.

JONGHO SHIN/isotck
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L'OMS a classé Omicron comme "variant préoccupant". Pour l’instant, l’instance de santé ne fait pas de distinction entre celui-ci et son sous-variant BA.2.

En France, 96 % des tests de criblage sont compatibles avec le variant Omicron, ce qui en fait le variant le plus prédominant sur le territoire, d’après Santé Publique France. Initialement, ce variant avait été repéré pour la première fois en Afrique du Sud, le 24 novembre dernier. Dans l’Hexagone, les premiers cas de patients porteurs de ce variant avaient été confirmés début décembre 2021. Très rapidement, en à peine quelques semaines, il est donc devenu majoritaire du fait de sa très forte contagiosité.

Un sous variant qui ne "change pas la donne" en France

Mais aujourd’hui, Omicron pourrait bien être dépassé par un BA.2, son sous-variant. C’est déjà le cas en Inde et en Afrique du Sud, où il est devenu majoritaire. La France, quant à elle, reste épargnée : seuls quelques cas - une quinzaine - ont été confirmés sur le territoire. Lors d’une conférence de presse ayant eu lieu le jeudi 20 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est montré rassurant : "Il y a des variants assez régulièrement. (...) Pour ce que nous savons pour l'instant, il correspond peu ou prou aux caractéristiques que nous connaissons d'Omicron". Et d’ajouter : Il ne "change pas la donne" à ce stade de l’épidémie.

"Ce qui nous a surpris, c’est la rapidité"

Les scientifiques travaillent actuellement pour mieux comprendre les caractéristiques de ce nouveau sous-variant et pouvoir évaluer son impact sur la pandémie mondiale de Covid-19. Pour l’instant, ils estiment que sa sévérité serait comparable à celle d’Omicron. "Ce qui nous a surpris, c’est la rapidité avec laquelle ce sous-variant, qui a beaucoup circulé en Asie, s’est installé au Danemark, explique l’épidémiologiste Antoine Flahault à l’Agence France-Presse (AFP). Le pays attendait un pic des contaminations à la mi-janvier ; il ne s’est pas produit et peut-être est-ce dû à ce sous-variant, qui semble très transmissible mais pas plus virulent", comparativement à Omicron. 

Une sévérité comparable à Omicron

Le but des recherches est donc de savoir si BA.2 est plus contagieux et si les vaccins restent efficaces pour protéger la population de ce sous-variant. "On a pour le moment l’impression qu’il est d’une sévérité comparable à Omicron mais de nombreuses questions sont encore sur la table", indique Antoine Flahault, qui souhaite que des techniques de criblages soient mises en place pour analyser ce sous-variant. Celles-ci consistent à analyser les tests PCR et antigéniques positifs afin d'identifier la présence des variants dits préoccupants et de pouvoir, in fine, mieux les étudier. 

Les vaccins pourraient être efficaces contre BA.2

"Les toutes premières observations en provenance de l'Inde et du Danemark suggèrent qu'il n'y a pas de différence spectaculaire de sévérité par rapport à BA.1, estime le virologue britannique Tom Peacock sur Twitter. Les différences sont probablement minimes entre Omicron et BA.2 quant à l'efficacité du vaccin. Je ne pense pas que BA.2 va avoir un impact substantiel sur la vague actuelle de la pandémie."