L'évolution de l'épidémie de Covid-19 liée à la diffusion du variant Omicron se traduit-elle par une hausse du nombre d'enfants hospitalisés ? La question fait débat et divise les professionnels de santé qui interviennent pour commenter la crise sanitaire. Alors que certains évoquent une "flambée" des hospitalisations d'enfants et que la vaccination est aujourd'hui accessible aux enfants à partir de 5 ans, Santé Publique France vient de publier un communiqué qui précise la situation chez les 0-17 ans. Bilan : cette population compte très peu d'hospitalisés par rapport aux autres tranches d'âge.
Selon Santé Publique France, il y avait à la mi-janvier 552 enfants de moins de 9 ans hospitalisés pour Covid-19 et 380 enfants et adolescents de 10 à 19 ans. "Ces données ne sont pas en faveur d'une gravité accrue chez les enfants", tranche ainsi cet organisme qui publie régulièrement des points épidémiologiques sur la situation sanitaire. Le communiqué précise par ailleurs que le nombre d'enfants hospitalisés ne reflète pas forcément la situation liée à des infections par le SARS-CoV-2 : il inclut en effet les enfants hospitalisés pour une autre raison que la Covid-19 -ceux-ci représenteraient entre 15 et 30% des cas- mais qui ont été testés positifs en entrant à l'hôpital.
Les hospitalisations pour bronchiolite sont courantes
Or, en raison, de l'épidémie de bronchiolite qui sévit comme chaque année en France depuis le début de l'hiver, et qui expliquerait notamment la hausse des hospitalisations d'enfants de moins d'un an en soins conventionnels ou en services de réanimation, il est bien difficile de savoir de quoi souffrent vraiment ces jeunes patients. Les hospitalisations des jeunes enfants pour bronchiolite sont courantes et en raison de la proximité des symptômes entre une infection par le coronavirus et une bronchiolite, il est difficile d'attribuer à l'une ou l'autre cause la responsabilité de la dégradation de l'état de santé et la nécessaire hospitalisation des enfants.
Santé Publique France rappelle par ailleurs que le taux de vaccination des enfants à partir de 5 ans demeure "faible" puisqu'à la date du 10 janvier, seuls 1,2% des 5 à 9 ans et 4% des 10-11 ans avaient reçu une première dose.