- Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang, appelé "hyperglycémie".
- Les niveaux élevés de mélatonine et la consommation de glucides associés aux repas tardifs nuiraient au contrôle de la glycémie.
On le sait : dîner tôt a de nombreux bénéfices pour la santé. Cette habitude améliore le sommeil et permet de stabiliser son poids. Selon une étude publiée dans la revue Diabetes Care le 10 janvier, manger plusieurs heures avant de se coucher pourrait aussi prévenir l’apparition d’un diabète de type 2. "Nous avons décidé de vérifier si le fait de manger tard, ce qui se produit habituellement lorsque le taux de mélatonine est élevé, entraîne une perturbation du contrôle de la glycémie", a déclaré Richa Saxena, co-auteur principal des travaux et chercheur principal au Center for Genomic Medicine à Boston.
Pour les besoins des recherches, les scientifiques ont recruté 845 adultes en Espagne, "une population mangeant naturellement tard". Tous les participants ont jeûné pendant huit heures. La soirée suivante, ils ont mangé 4 heures avant l’heure à laquelle ils dorment habituellement. Puis le lendemain, ils ont pris un repas tardif (une heure avant de se coucher).
Les auteurs de l’étude ont examiné le code génétique, plus précisément le gène du récepteur de la mélatonine (MTNR1B). Ils ont décidé de l’analyser car des précédentes recherches ont établi un lien entre une variante du MTNR1B et un risque élevé de diabète de type 2.
Dîner tôt pour ne pas perturber le contrôle de la glycémie
"Les niveaux de mélatonine dans le sang étaient 3,5 fois plus élevés après un repas tardif par rapport à un dîner tôt", peut-on lire dans les résultats de l’étude. L’heure du dîner a également entraîné une baisse du taux d’insuline et une hausse de la glycémie.
"Nous avons constaté que le fait de manger tard perturbait le contrôle de la glycémie. En outre, cette altération du contrôle de la glycémie a été observée principalement chez les porteurs de la variante de risque génétique, qui représentaient environ la moitié des participants de l’étude", a expliqué Marta Garaulet, professeure à l'université de Murcie et co-auteure des travaux. Les chercheurs ont précisé qu’il vaudrait mieux s'abstenir de manger au moins deux heures avant le coucher.