Chaises qui tombent, brouhaha permanent, cris, portes qui claquent... Le niveau sonore des classes est trop élevé et engendre des conséquences néfastes sur la santé des enseignants, selon un nouveau sondage OpinionWay pour Saint-Gobain Ecophon.
Le bruit ne se cantonne pas aux salles de cours
Dans le détail, près de 7 personnes interrogées sur 10 trouvent leur classe trop bruyante, soit 66% des enseignants de primaire, collège ou lycée et 76% de professeurs en REP ou REP+ (Réseau d’Education Prioritaire).
Ce bruit ne se cantonne pas aux salles de cours. 2/3 des enseignants déclarent qu’il est difficilement supportable dans les couloirs (69%), et plus de la moitié citent également la cantine (57%) ou la salle des professeurs.
Et la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier le problème : le port du masque augmente le niveau sonore global des classes et oblige les enseignants à forcer leur voix pour se faire entendre (selon 95% d’entre eux), entraînant une montée en flèche des problèmes de cordes vocales pour les 3/4 qui souffraient déjà de ces troubles.
Anxiété, migraine, tension
93% des enseignants lient aussi leur fatigue au bruit, une plus grande irritabilité (81%), des migraines (55%) du stress (68%) et de l’anxiété (46%). Plus grave, des troubles de l’audition ou des problèmes de tension et de rythme cardiaque sont ressentis par 1/3 des professeurs à cause du niveau sonore de leur établissement. Enfin, 16% d’entre eux ont déjà posé un arrêt de travail pour ce même problème.
"Au-delà des conséquences importantes sur la santé des enseignants, les études montrent également qu’un niveau sonore trop élevé entraîne des difficultés d’apprentissage de la lecture et de compréhension des consignes, ainsi que des troubles de la mémoire des élèves à court et long terme", précise Christian Hugonnet, président de l’Association La Semaine du son.