Qu'il s'agisse des influenceurs, de la mode ou encore des sphères complotistes, la manipulation semble être omniprésente. Si nous sommes si facilement manipulables c'est à cause de notre interprétation personnelle du monde extérieur et de notre besoin d'appartenir à un groupe.
Notre cerveau reconstruit la réalité
Pour faire le tri entre toutes les informations reçues par notre cerveau à chaque instant, ce dernier reconstruit notre perception du monde à partir de notre monde intérieur, qu'il s'agisse de nos croyances, de nos émotions, de nos souvenirs ou même de notre humeur à chaque instant. Ce tri nécessaire nous pousse à sélectionner notre interprétation de l'environnement pour le faire coïncider avec nos besoins.
L'adhésion ou pas à un courant de mode ou une idée par exemple, va se faire si nous en tirons un bénéfice. L'influence sera d'ailleurs encore plus importante lorsque nous ressentons des émotions comme la colère ou le plaisir par exemple.
La période de crise est propice à la manipulation
Si on peut manipuler notre cerveau de façon positive pour améliorer la sécurité, l'éducation ou l'environnement (dessiner un passage piéton en 3D par exemple pour faire ralentir les automobilistes), en période de crise sanitaire, quand les émotions négatives se bousculent, nous sommes tous plus vulnérables face à la manipulation. Plus une personne sera en insécurité à cause d'une fragilité, d'un événement de vie difficile, de doutes ou même de fatigue, et plus elle ira chercher une sécurité à l'extérieur à travers une idée réconfortante par exemple.
Ce besoin de donner un sens peut profiter à certains complotistes ou arnaqueurs qui cherchent à flatter l'ego de leurs adhérents. Il est préférable donc d'aller chercher son bien-être en soi en apprenant à ne pas être dupé.
En savoir plus : "Influence et manipulation" de Robert B. Cialdini et Marie-Christine Guyon, éditions Pocket.