1 à 3 % des Français sont touchés à un moment ou à un autre de leur vie par le trouble panique, selon l’Assurance Maladie. Celui-ci se manifeste par des épisodes de crises d’angoisse aiguë qui peuvent survenir spontanément ou qui sont déclenchées par divers facteurs. Généralement, l’intensité maximale de la crise est atteinte en quelques secondes. Au maximum, cela prend une dizaine de minutes. Elle se manifeste par l’apparition soudaine d’une crainte, d’une angoisse, d’une peur ou d’une sensation de catastrophe imminente. Elle peut s’accompagner d’autres symptômes psychiques ou physiques comme des vertiges, des nausées, la peur de perdre le contrôle de soi-même, etc.
Une méta-analyse pour évaluer l’efficacité des antidépresseurs ISRS
Il existe plusieurs types de médicaments pour calmer ces crises d'angoisse. Mais une récente étude, publiée dans la revue The BMJ, a cherché à évaluer l’efficacité de certains d’entre-eux : les antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Pour cela, les chercheurs ont analysé les résultats de toutes les études qui avaient été faites pour comparer ces différents traitements antidépresseurs. Toutes incluaient des adultes d’au moins 18 ans et atteints de trouble panique diagnostiqué. La moyenne d’âge était de 35 ans et 63% des patients étudiés étaient des femmes. En revanche, les scientifiques ont exclu les travaux analysant les différentes posologies d’un même médicament. Autrement dit, les études visant à voir les différences d’efficacité en fonction du nombre de grammes pris par les patients.
Des taux de rémission plus élevés et moins d’effets secondaires
Sur toutes les études prises en compte par les chercheurs, ils en ont sélectionné 87, avec un total de 12 800 participants. Dans chacun des travaux, la méthode était la même : l’efficacité des antidépresseurs était comparée à celle de placebos. Bien sûr, les patients ne savaient pas s’ils prenaient les premiers ou les seconds. Ainsi, ils ont pu déterminer que les antidépresseurs ISRS étaient ceux avec les taux de rémission les plus élevés, ce qui signifie que l’état des patients s’améliorait, et avec - pour certaines substances ISRS - très peu d’effets secondaires. Néanmoins, les scientifiques estiment que les résultats de leur méta-analyse restent discutables car certaines études prises en compte ont par exemple été réalisées il y a plus de vingt ans.
Le trouble panique, une maladie chronique
Le trouble panique est une maladie chronique diagnostiquée lorsque les crises d'angoisse aiguë sont récurrentes. Celles-ci peuvent être générées par différents facteurs : un événement traumatisant ou un stress brutal, à une perturbation émotionnelle ou une grande fatigue, à la prise de certains produits comme l’alcool, le tabac, certaines drogues ou encore des médicaments. Il est donc conseillé aux personnes souffrant de trouble panique d’éviter leur consommation.