“Il y a quelques jours, lors de mon scanner de contrôle, mon médecin me dit : 'Vous êtes guérie !' J'ai bondi au plafond, explique l’actrice Mylène Demongeot dans les colonnes de France Dimanche paru ce vendredi 28 février. Je ne pouvais pas espérer plus belle nouvelle pour commencer l'année. Si vous saviez comme je suis heureuse ! Bien sûr, il faut faire des contrôles tous les six mois, car c'est toujours à surveiller ces trucs-là. Mais quel soulagement !".
Le péritoine recouvre la paroi abdominale et les organes
Comme Mylène Demongeot, environ 200 personnes sont concernées chaque année par le cancer du péritoine en France, selon les hospices civils de Lyon. Cet organe est la membrane qui entoure la paroi abdominale ainsi que les organes de cette zone : la rate, le foie, l’intestin grêle, etc. Son principal rôle est de les maintenir à leur place. Pour cela, le péritoine est constitué de deux feuillets : le premier - appelé pariétal - recouvre la paroi abdominale et l’autre - dit viscéral - les organes. Enfin, le péritoine remplit également la cavité péritonéale, c’est-à-dire l’espace entre les organes et la paroi abdominale qui, sans lui, serait vide.
Un cancer qui peut être primitif ou métastatique
Le cancer du péritoine - aussi appelé carcinose péritonéale - peut être primitif mais il se développe plus généralement à la suite d’un autre cancer. On parle alors de tumeurs métastatiques, c’est-à-dire issue du cancer primitif. Par exemple, si un patient atteint d’un cancer du foie développe des tumeurs au péritoine, elles seront généralement issues du foie.
Fatigue, perte de poids, douleurs abdominales
Les principaux symptômes ressentis par les patients sont des douleurs abdominales, une perte de poids, de la fatigue ou encore des nausées et/ou des vomissements qui peuvent être provoqués par une occlusion intestinale, c’est-à-dire un blocage partiel ou complet de l'intestin.
Plusieurs examens pour diagnostiquer ce cancer
Pour établir le diagnostic, les médecins demandent généralement aux patients de passer plusieurs examens, parmi lesquels un scanner, une imagerie par résonance magnétique (IRM) et une coelioscopie exploratrice. Ce dernier consiste à introduire une caméra dans l’abdomen afin de voir l’étendue de la maladie et éventuellement de faire une ou plusieurs biopsies, c’est-à-dire le prélèvement d’un bout d'organe afin de l'analyser au microscope.
La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale
Lorsque le diagnostic de cancer du péritoine est avéré, le traitement habituellement préconisé est appelé chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP). Il se déroule en deux étapes lors d’une même opération : d’abord l’ablation des tumeurs visibles par un chirurgien, puis le traitement des nodules cancéreux - des grosseurs anormales dues à la maladie - non visibles par un bain de chimiothérapie. Lorsque la seconde étape n’est pas faisable, les médecins retirent les tumeurs lors de l’opération puis le patient prend des médicaments anticancéreux par la suite pour traiter les nodules.
Selon les Hospices civils de Lyon, le taux de survie à cinq ans avec ce type de traitement est de plus de 50%.