- Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, l’ANEPF a fait 13 propositions.
- Des violences sexuelles ont aussi été rapportées par des étudiants à Sciences Po, au sein des IEP ou à l’ENS Lyon.
Une étudiante sur quatre en pharmacie a déjà subi une agression sexuelle au cours de sa formation, selon un nouveau rapport accablant dévoilé hier mercredi par l’association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
Professeurs et doyens mis en cause
L’enquête, relayée par 20 minutes, est récente, puisqu’elle a été menée du 21 novembre au 21 décembre 2021, et conséquente, 2 103 étudiants de 24 facultés de pharmacie françaises ayant été interrogés.
Dans le détail, 30,3 % des répondants (hommes et femmes) disent avoir été victimes de violences verbales de la part de professeurs, de doyens et d’étudiants. 27 % déclarent même avoir été agressés sexuellement, lors de soirées étudiantes mais pas seulement. 15 % des attaques ont eu lieu à l’intérieur de l’université, parfois de la part de professeurs.
Pensées suicidaires, dépression, anxiété
Enfin, lors des stages en officine, 32 % des étudiants affirment avoir subi des remarques sexistes. 30 % disent aussi avoir été victime de harcèlement sexuel, provenant de patients (80,3 %) ou de collègues (37,1 %). A l’hôpital, les violences sont le plus souvent infligées par des médecins et des internes (37,7 % et 30,1 %).
Ces maltraitances ont d’importantes répercussions sur 54,5% des victimes, qui développent des pensées suicidaires, des dépressions et de l’anxiété. Pour 15,8 % des étudiants en pharmacie, leurs traumatismes ont déclenché une consommation de drogues, d’alcool ou de médicaments.