- Les personnes fumant régulièrement on eu de moins bons résultats à des tests cognitifs
- L'effet du tabagisme sur l'interprétation de symboles numériques est le même que celui de l'hypertension ou du diabète de type 2
L'hypertension et le diabète de type 2 sont connus pout avoir un impact négatif sur la santé cérébrale. Mais les fumeurs de 60 ans et plus, même s'ils ont échappé à ces deux maladies très liées au tabagisme risquent de ne pas être épargnés par un déclin cognitif. Une étude montrant que, quels que soient leurs autres problèmes de santé, plus les personnes fument moins elles réussissent aux tests cognitifs à partir d'un certain âge va être présentée à l'American Stroke Association qui doit se tenir à partir du 8 février à la Nouvelle Orléans.
"Une personnes qui fume régulièrement mais qui est par ailleurs en bonne santé risque toujours d'avoir une mauvaise santé cérébrale", annonce ainsi Neal S.Parikh, auteur de cette étude qui a été menée entre 2011 et 2014 auprès de 3 244 participants d'un âge moyen de 69 ans. Parmi eux, 77% souffraient d'hypertension artérielle, 24% de diabète de type 2 et 23% étaient fumeurs. Chaque participant a passé quatre test pour mesurer ses capacités cognitives, notamment la mémoire des mots, la fluidité de la réflexion, la vitesse de traitement d'une information et le degré d'attention.
Une influence du tabagisme sur les performances cognitives
Résultat, des niveaux de cotinine plus élevés -marqueurs du tabagisme- étaient associés à des scores plus mauvais concernant la vitesse de traitement, l'attention et la mémoire de travail mais à des scores normaux sur la mémoire des mots ou la maîtrise du langage. Et leurs score dans l'interprétation de symboles numériques étaient équivalents à celui des personnes souffrant, d'hypertension artérielle ou de diabète de type 2.
"Nous avons été surpris de constater que le tabagisme n'agit pas en synergie avec l'hypertension artérielle ou le diabète de type 2 sur les performances cognitives mais qu'il a à lui seul une influence sur celles-ci. Cela signifie que fumer est mauvais pour la santé du cerveau, souligne Neal S.Parikh, même si cette étude ne peut pas établir une véritable relation de cause à effet entre tabagisme et déclin cognitif". Avant de conclure que "l'arrêt du tabac devrait être une priorité urgente pour les fumeurs de tous âges".