Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui mangent des aliments riches en flavonoïdes trois fois par semaine auraient 30 à 40 % de chances de survie en plus comparativement à ceux qui en mangent moins d’une fois par mois, selon une étude publiée dans la revue Neurology.
Pas de traitements curatifs
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont suivi 1200 personnes atteintes de la maladie de Parkinson et dont le diagnostic avait été fait récemment. Il s’agit d’une pathologie neurologique qui est due à la dégénérescence des neurones à dopamine. Elle est qualifiée de chronique car elle évolue sur plusieurs années. Pour l’instant, il n’existe pas de traitement curatif. Les seules solutions proposées aux patients visent à retarder l’évolution et soulager les trois principaux symptômes de la maladie, qui ne sont pas forcément tous présents en même temps : les tremblements, l’akinésie - c’est-à-dire la lenteur des mouvements - et la rigidité.
Ralentir la progression de la maladie
Ainsi, pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé l’alimentation sur plusieurs années de 599 femmes et 652 hommes. Plus précisément, ils leur ont demandé à quelle fréquence ils consommaient des aliments riches en flavonoïdes. Il s’agit de substances présentes dans les plantes, les fruits, les légumes, le chocolat, le thé ou encore le vin rouge. Ensuite, ils ont estimé l’apport de flavonoïdes que chaque patient avait en multipliant la quantité contenue dans chaque aliment par la fréquence à laquelle les participants en mangeaient. Résultat : les personnes qui en consommaient plus avaient une meilleure espérance de vie car la progression de la maladie était ralentie.
"Une consommation régulière plus élevée de fruits rouges et de vin rouge est associée respectivement à une réduction de 26 % et 40 % du risque de mortalité, indique Aedín Cassidy, l’un des auteurs de l'étude. Cela montre à quel point un simple changement alimentaire peut améliorer l'espérance de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson".
Diminuer le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires
Mais les bienfaits des flavonoïdes sur la maladie de Parkinson ne sont pas les seules vertus de ces substances. Selon une étude publiée en 2019 dans la revue Nature Communications, ceux-ci pourraient aussi réduire le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires. Selon les chercheurs, les flavonoïdes amélioreraient le fonctionnement des vaisseaux sanguins et auraient des propriétés anti-inflammatoires.
En prévention donc, n’hésitez pas à consommer des aliments qui contiennent des flavonoïdes… Mais pas trop de vin rouge ! Selon les recommandations de Santé Publique France, si l’on veut boire de l’alcool, il faut consommer deux verres par jour, pas tous les jours et, au maximum, 10 verres par semaine.