- Le Canadien Max Parrot, 27 ans, a remporté l'or aux Jeux olympiques de Pékin dans la catégorie snowboard slopestyle.
- En 2019, il s'était fait diagnostiquer un lymphome de Hodgkin, un cancer du système lymphatique qui touche principalement les moins de 35 ans.
C’est une histoire de résilience qui donne de l’espoir à des milliers de patients. Lundi 7 février, le Canadien Max Parrot a remporté la médaille d’or en snowboard slopestyle aux Jeux olympiques de Pékin. Quatre ans après avoir décroché l’argent à Pyeongchang, en Corée du Sud, cette victoire a une saveur particulière pour le jeune homme de 27 ans.
Un combat de huit mois contre la maladie
Car il y a trois ans, Max Parrot n’imaginait sans doute pas se retrouver sur la première marche d’un podium olympique. En 2019, il a découvert qu’il était atteint d’un lymphome de Hodgkin, un cancer très rare touchant le système lymphatique, le principal élément du système immunitaire de l'organisme. "J’ai traversé l’enfer. C’est la première fois que j’ai dû mettre le snowboard dans un placard. Je me sentais comme un lion en cage", s’est-il confié à La Presse Canada. "J’avais 24 ans, j’étais un athlète, j’étais en bonne santé, je ne fumais pas. Puis, on m’a appris, du jour au lendemain, que j’avais un cancer. C’est certain qu’à partir de ce moment, tu apprécies trois fois plus la vie, tu ne tiens plus rien pour acquis, tu apprends à aimer les petites choses. Ça change énormément de choses."
Pendant huit mois, Max Parrot s’est battu contre son cancer, subissant douze séances de chimiothérapie qui ont gravement affecté ses muscles. Il a documenté cette période sombre de sa vie dans un documentaire, Max : le combat d’une vie, disponible sur Internet.
C’est grâce au soutien qu’il a reçu sur les réseaux sociaux qu’il a retrouvé l’énergie suffisante pour retourner à l’entraînement et, finalement, devenir un champion olympique.
Qu’est-ce que le lymphome de Hodgkin ?
Survenant généralement principalement chez les jeunes adultes (entre 20et 35 ans) et chez les adultes de plus de 60 ans, le lymphome de Hodgkin est un cancer relativement rare. Selon l’Institut national du cancer, environ 1 880 cas sont diagnostiqués chaque année en France, ce qui représente environ 0,5 % de l'ensemble des cancers et 10 % de l'ensemble des lymphomes.
Le lymphome de Hodgkin est un cancer du système lymphatique, qui implique les lymphocytes, des cellules immunitaires de la famille des globules blancs. Un lymphome hodgkinien apparaît lorsqu'un lymphocyte initialement normal se transforme, puis se multiplie de façon incontrôlée et finit par former une tumeur cancéreuse.
En raison de sa grande sensibilité aux traitements par chimiothérapie et par radiothérapie, le lymphome hodgkinien peut être guéri dans plus de 80 % des cas.
Quels sont les symptômes du lymphome de Hodgkin ?
Un gonflement persistant d’un ou plusieurs ganglions du cou est le premier symptôme à mettre sur la piste d’un lymphome de Hodgkin. Ce gonflement, lorsqu’il est important, peut entraîner un œdème du visage, une gêne respiratoire où une toux sèche et persistante.
De la fièvre, une fatigue, un amaigrissement, des sueurs importantes surtout la nuit et plus rarement des démangeaisons inexpliquées ou une douleur au niveau des ganglions après l'ingestion d'une boisson alcoolisée peuvent aussi mettre sur la piste d’un lymphome hodgkinien.
Pour établir le diagnostic, le médecin réalise plusieurs examens, parmi lesquels des prélèvements sanguins, des examens d’imagerie médicale et surtout la biopsie d’un ou plusieurs ganglions gonflés (adénopathie). Cette étape est l’une des plus importantes car c’est elle qui permet d'établir le diagnostic de lymphome et d'évaluer son extension.