Après une alcoolisation massive, les lendemains peuvent être difficiles, notamment parce qu’ils génèrent chez certaines personnes des idées noires. Selon une nouvelle recherche relayée par Slate.fr, les changements effectués par le cerveau pendant la "gueule de bois" provoqueraient effectivement de l’anxiété.
Dopamine
"Il est bien connu que l'intoxication alcoolique altère la coordination motrice, le jugement et la prise de décision. En effet, une abondante littérature scientifique établit un lien entre l'alcoolisation massive et l'altération du contrôle cognitif", expliquent les chercheurs en préambule. "Un nombre croissant de recherches suggèrent également que l'impact de l'alcool peut se poursuivre au-delà du pic de consommation, notamment pendant la gueule de bois", poursuivent-ils.
Afin de mieux comprendre les mécanismes biologiques en jeu lors de cette période compliquée, ils ont analysé les cerveaux de personnes en lendemain de soirée et ceux d’individus n’ayant pas fait la fête la veille. Bilan : l'activité cérébrale impliquant la dopamine, une molécule biochimique qui régule l’anxiété, était plus faible chez les personnes qui avaient trop bu.
Des systèmes neuronaux altérés
En invitant tous les participants à apprendre un nouveau jeu, "nous avons constaté une réduction du mécanisme cérébral de la récompense chez ceux qui avaient la gueule de bois", expliquent les chercheurs. "De plus, les personnes ayant trop bu ont démontré une performance réduite dans la tâche expérimentale en comparaison avec leurs homologues qui n'avaient pas fait d'abus", ajoutent-ils.
"Nos résultats indiquent que les systèmes neuronaux qui sous-tendent le contrôle de la performance et l'apprentissage basé sur la récompense sont altérés pendant la gueule de bois", concluent-ils.