Circuler à vélo, c'est très écolo. Mais quand le deux-roues sert aussi à transporter un jeune enfant dans une remorque attachée derrière lui, gare aux effets de la pollution. L'air respiré par le bébé serait beaucoup plus pollué que celui que respire le partent en pédalant ! C'esc ce que démontre une étude réalisée par le Global Center for Clean Air Resaerch du Surrey (Royaume-Uni) publiée dans le Journal of Hazardous Materials Advances.
18% de pollution en plus au niveau de la remorque
Sur des trajets habituels comme celui entre le domicile et la crèche ou l'école, la concentration moyenne de particules grossières de pollution serait de 14% plus élevée au niveau de la remorque de l'enfant qu'à celui auquel se trouve le parent sur son vélo. Une sur-pollution qui s'élève même à 18% au moment des entrées ou sortie d'école et même au-delà lors des périodes de pointe ou des points chauds (feux tricolores) de la circulation urbaine.
Pour mesurer le niveau de la pollution lié à ce mode de transport, les chercheurs ont simulé l'exposition d'un cycliste adulte et de jeunes enfants assis dans une remorque attachée à un vélo à des horaires de trajet domicile-école le matin et l'après-midi. Les mesures ont été réalisées à partir de 80 parcours type.
L'usage du vélo né d'une volonté de réduire l'usage de la voiture
La volonté de réduire l'usage de la voiture, souvent à l'origine du passage aux déplacements à vélo, serait ainsi contre productive en matière d'exposition des enfants à la pollution. "Il est regrettable que les personnes qui contribuent à minimiser la pollution en faisant du vélo plutôt qu'en conduisant puissent exposer leurs enfants à des niveaux de pollution plus élevés", notent d'ailleurs les auteurs de cette étude.
Heureusement, il existe une parade : installer une capote sur la remorque, voire simplement protéger l'enfant avec une couverture. Le niveau de pollution par les particules fines serait ainsi réduit de moitié ! Et c'est important car la pollution de l'air est aujourd'hui une des principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans. En 2016, on, estimait à plus de 540 000 dans le monde le nombre de morts dans cette tranche d'âge liées à la pollution extérieure.
Réfléchir aux infrastructures et à la plannification du trafic
Mais la solution encore plus efficace suggérée par les scientifiques est de sensibiliser les pouvoirs publics pour que les infrastructures comme la plannification du trafic permettent "une utilisation plus sûre des transports dits durables".