- La société Afrigen Biologics and Vaccines est basée au Cap, en Afrique du Sud, a annoncé avoir conçu le premier vaccin à ARN messager contre la Covid-19 du continent africain.
- Elle a utilisé le séquençage que Moderna a rendu public.
- Les premiers essais cliniques démarreront en novembre.
Une prévision optimiste. En déplacement en Afrique du Sud, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus souhaite croire à la fin prochaine de la "phase aiguë" de la pandémie de Covid-19. Face à la presse, il a déclaré vendredi 11 février que celle-ci pourrait survenir dès cette année, "à la condition bien sûr que 70 % de la population mondiale soit vaccinée d’ici le milieu de l’année, vers juin ou juillet".
"Si c’est le cas, la phase aiguë peut véritablement se terminer, et c’est ce qu’à quoi nous nous attendons. C’est entre nos mains. Ce n’est pas une question de chance, c’est une question de choix", a ajouté le chef de l’OMS.
Seul 1 Africain sur 10 est vacciné contre la Covid-19
Aujourd’hui, l’OMS estime que 53 % de la population a reçu un schéma vaccinal complet. Mais derrière ce chiffre, se cache de très fortes disparités selon les continents. Ainsi, si 60 % des populations d’Europe et du continent américain sont vaccinées, le taux de vaccination de la population africaine avoisine les 11,3 %, le plus faible au monde.
D’où la nécessité de "soutenir le développement de la fabrication locale de vaccins en Afrique et ailleurs dans le monde afin d’améliorer la sécurité sanitaire" sur tous les continents, a rappelé Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui visitait alors au Cap avec la ministre belge de la Coopération au développement, Meryame Kitir, la société de biotechnologie Afrigen. Celle-ci est actuellement en train de mettre au point le premier vaccin à ARN messager contre la Covid-19 en Afrique.
Un vaccin à ARNm africain prévu pour 2024
Soutenu par l’OMS et par Covax, une initiative internationale qui souhaite assurer un accès équitable à la vaccination contre la Covid-19 dans 200 pays, le vaccin d’Afrigen a été développé à partir du séquençage du code génétique publiquement disponible du laboratoire Moderna. Les essais cliniques débuteront en novembre et l’homologation est prévue pour 2024.
"Ce vaccin sera plus adapté aux contextes dans lesquels il sera utilisé, avec moins de contraintes de stockage et à un prix moindre", a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus.