Développé aux États-Unis par des scientifiques de l'université de Washington, ce test contient un accessoire en plastique dont le rôle est de maintenir une minuscule tasse sous l'appareil photo du smartphone. Pour l'utiliser, les patients doivent ajouter une goutte de sang dans la tasse prévue à cet effet, dotée d'une petite particule en cuivre et d'un produit chimique qui déclenche le processus de coagulation sanguine.
La fonction vibrante du téléphone secoue le gobelet, pendant que la caméra surveille le mouvement de la particule, qui ralentit puis s'arrête lorsque le caillot sanguin se forme. Les chercheurs ont démontré que cette méthode se situe dans la fourchette de précision des instruments standard du domaine.
Tout l'objectif de ce nouveau dispositif consiste à proposer un appareil peu coûteux et simple d'utilisation, basé sur un fonctionnement similaire à celui des outils servant à surveiller la glycémie pour les patients diabétiques et qui nécessitent de se piquer le doigt pour obtenir une goutte de sang.
Un dispositif testé sur 140 patients
Les chercheurs ont expérimenté cette méthode sur plusieurs composants sanguins, notamment le plasma, en raison de son aspect transparent. Les chercheurs ont testé le dispositif à partir du plasma de 140 patients anonymes. L'équipe a également examiné le plasma de 79 patients présentant des problèmes connus de coagulation sanguine. Dans les deux cas, le test a donné des résultats semblables aux tests déjà disponibles à la vente.
Ce dispositif, dont le principe est décrit dans cet article, doit encore être soumis à validation, notamment avec des tests effectués en laboratoire. La prochaine étape consiste à travailler avec des patients pour tester ce système à domicile. Les concepteurs du test réfléchissent aussi à un système pour proposer leur dispositif à des pays aux ressources plus limitées que les États-Unis.
Pour éviter les complications cardiaques liées aux caillots sanguins (accident vasculaire cérébral, crise cardiaque etc), des millions d'Américains se voient prescrire des médicaments anti-coagulants, comme la warfarine. Ce médicament n'est cependant pas parfait et les patients doivent être soumis à des tests fréquents pour s'assurer que leur sang se situe dans la bonne fourchette de coagulation.