Peau grasse, points noirs, boutons rouges, petites bosses douloureuses… Ces différents symptômes sont ceux qui surviennent lorsque l’on souffre d’acné. Cette affection cutanée fréquente, qui touche principalement le visage, concerne de nombreux adolescents et certains adultes. Dans 15 à 20 % des cas environ, cette maladie est sévère, selon l’Assurance maladie. "Les lésions sévèrement enflammées peuvent laisser des cicatrices permanentes qui ont été associées à des conséquences psychosociales à long terme", ont écrit un groupe international de scientifiques, dans une étude publiée dans la revue Nature Communications le 7 janvier.
"Malgré des avancées majeures dans le traitement d'autres affections cutanées, les progrès dans le domaine de l'acné sont limités", a déclaré Catherine Smith, auteure des travaux et professeure de dermatologie au St John's Institute of Dermatology (Royaume-Uni), dans un communiqué. Pour pouvoir développer de nouveaux traitements, les chercheurs ont voulu déterminer si d’autres gènes étaient associés à la survenue de l’acné et ont réalisé une étude.
29 nouveaux gènes associés à l’acné ont été découverts
Pour les besoins des recherches, les scientifiques ont analysé 9 travaux, portant sur 20.165 patients atteints d’acné et de 595.231 personnes qui ne souffraient pas de cette affection cutanée. Les auteurs ont découvert 29 nouveaux gènes chez les participants acnéiques qui seraient à l’origine de cette pathologie et liés à d’autres problèmes de peau et de cheveux. Ils ont également confirmé la présence des 14 des 17 variantes génétiques déjà connues associées à l’acné, "ce qui porte à 46 le nombre total de gènes connues" responsables de cette affection.
Selon les chercheurs, cette découverte offrirait de nouvelles cibles potentielles pour le traitement. Elle permettrait également de détecter les patients, ayant un risque génétique élevé, qui seraient les plus susceptibles de souffrir d’une forme sévère de l’acné. "Nous savons que les causes de l'acné sont complexes, avec un mélange de facteurs biologiques tels que la génétique et les hormones, et de facteurs environnementaux. Comprendre la génétique de l'affection nous aidera à démêler certaines de ces causes et à trouver la meilleure façon de traiter l'affection", a indiqué Michael Simpson, auteur des travaux.