- En France, entre 2,5 et 3,5 millions de femmes seraient concernées par l'ostéoporose pendant la ménopause.
- Il existe des médicaments pour prendre en charge cette pathologie.
- Les pruneaux sont riches en minéraux, en vitamine K, en composés phénoliques et en fibres alimentaires.
Les pruneaux sont généralement recommandés en cas de problème de digestion. Mais ce n’est pas le seul bienfait de ce fruit sec. Selon une étude parue dans Advances in Nutrition, les pruneaux sont bons pour la santé, en particulier pour les femmes ménopausées. Les auteurs ont découvert qu’ils peuvent aider à prévenir ou à retarder la perte osseuse chez les femmes ménopausées, probablement en raison de leur capacité à réduire l'inflammation et le stress oxydatif, soit le déséquilibre des radicaux libres et des antioxydants dans le corps.
Une méta-analyse de plus de dix études
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de plusieurs dizaines d’études. Parmi elles, deux ont démontré que la consommation quotidienne de 100 grammes de pruneaux, soit environ 10 fruits, pendant un an améliore la densité minérale osseuse des os de l'avant-bras et du bas de la colonne vertébrale, elle diminue aussi les signes de renouvellement osseux. Une autre recherche conclut que manger 50 ou 100 grammes de pruneaux par jour pendant six mois empêche la perte de densité minérale osseuse. Les femmes de l’étude avaient moins de TRAP-5b, des marqueurs de la résorption osseuse, en comparaison à celles ne consommant pas ces fruits. "Les preuves d'études pré-cliniques in vitro et d'études cliniques suggèrent que les pruneaux peuvent aider à réduire la perte osseuse", explique la co-autrice de cette méta-analyse, Connie Rogers. Avec son équipe, elle estime que les pruneaux pourraient réduire l’inflammation, associée à la perte osseuse.
Un lien avec le microbiote intestinal ?
"Chez les femmes ménopausées, des niveaux plus faibles d'œstrogène peuvent déclencher une hausse du stress oxydatif et de l'inflammation, et augmenter le risque d'affaiblissement des os pouvant entraîner des fractures", précise la professeure agrégée de sciences nutritionnelles et de physiologie. Ce phénomène, plus communément appelé ostéoporose, peut survenir à tout âge, mais les femmes de plus de 50 ans sont davantage à risque. "L'incorporation de pruneaux dans l'alimentation peut aider à protéger les os en ralentissant ou en inversant ce processus", estime Connie Roggers. Selon elle, il est possible que les pruneaux génèrent un changement dans le microbiome intestinal qui réduit ensuite l'inflammation dans le côlon. Cela peut alors réduire les niveaux de cytokines pro-inflammatoires et les marqueurs de dommages oxydatifs. Pour confirmer ces différentes hypothèses, les scientifiques vont mener un essai clinique pendant douze mois.