Un mois après l’annonce par le Président Emmanuel Macron de la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, un premier comité de pilotage s’est tenu lundi 14 février dans un hôtel parisien. Selon les informations de 20 Minutes, trois axes prioritaires y ont été définis : le développement de la recherche, l’amélioration de la prise en charge des malades et la formation des professionnels de santé à cette pathologie gynécologique encore méconnue.
Des filières territoriales spécifiques
Concrètement, un programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) regroupant l’ensemble des meilleurs chercheurs de toutes les disciplines sur l’endométriose va être mis en place par l’Inserm. 25 à 30 millions d’euros vont être débloqués en ce sens. "C’est une pathologie sur laquelle il y a encore beaucoup de lacunes, notamment concernant son origine et sur les traitements. Tout le monde convient du fait qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire", justifie le cabinet du ministre de la Santé Olivier Véran.
Concernant l’amélioration de la prise en charge des patientes, le gouvernement va développer des filières territoriales spécifiques à l’endométriose, dotées d’un budget de 4,5 millions par an. "Il existe des embryons de réseaux dans certaines villes, quatre filières en Ile-de-France, une petite dizaine de réseaux actifs en région, qui couvrent une partie mais rarement l’intégralité du champ", explique l’entourage d’Olivier Véran. "L’ambition, c’est de faire vite un cahier des charges et se laisser 18 mois pour déployer trente filières", ajoute-t-il.
Formation des professionnels de santé
Enfin, des formations vont être proposées aux professionnels de santé pouvant être en contact avec les femmes atteintes d'endométriose, pour en finir avec l’idée "qu’avoir mal pendant ses règles, c’est normal". "Des campagnes de grande ampleur verront le jour dans les prochaines semaines pour faire connaître cette maladie à toutes les Françaises et à tous les Français, de tous les milieux et de toutes les générations", ajoute le ministère de la Santé.
L'endométriose se caractérise par la présence de fragments d’un tissu semblable à l’endomètre (muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus) en dehors de la cavité utérine, au niveau de différents organes : appareil génital, ovaires, rectum, vessie, intestins, poumons, etc. Au moment des règles, ces fragments tissulaires réagissent aux stimulations hormonales et provoquent une inflammation, elle-même à l’origine de douleurs invalidantes et d’une grande variété de symptômes (troubles digestifs, problèmes urinaires, fatigue, etc..).