Il faut BOUGER ! C'est la consigne qui découle du dernier avis publié par l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) qui souligne que 95% de la population française serait "exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d'activité physique ou d'un temps trop long passé assis". Et c'est un remède "de cheval" que préconise l'Agence. Pour préserver notre santé, il serait impératif :
- de pratiquer durant 30 minutes et 5 fois par semaine une activité cardiorespiratoire (courir, faire du vélo, monter un escalier, marcher à bonne allure...)
- d'effectuer 1 à 2 fois par semaine du renforcement musculaire (porter une charge lourde, jouer au tennis, faire de la natation ou de l'aérobic...)
- de réaliser 2 à 3 fois par semaine des exercices d'assouplissement (gymnastique, danse, yoga...)
Avec un tel programme, on est bien au-delà des recommandations de l'OMS sur l'activité physique à pratiquer pour rester en bonne santé puisque celles-ci se limitent à suggérer 30 minutes d'activité "modérée à élevée" 5 fois par semaine.
Un risque plus élévé de maladies cardiovasculaires et de cancers
Mais surtout, on est très loin de la pratique effective d'activité physique : 42%, des hommes et 70% des femmes sont en-deça de ces niveaux donnés par l'ANSES. Et pire, l'Agence souligne que plus d'un tiers des adultes cumulent une activité physique insuffisante et un niveau de sédentarité élevé. "Ils sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers et également plus à risque d'hypertension et d'obésité", précise le Pr Irène Margaritis, chef de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l'ANSES.
Mais cette dernière reconnait que, si l'initiative personnelle occupe une place importante à la fois dans la réduction de la sédentarité que dans la pratique régulière d'une activité physique, "c'est l'organisation même de nos modes de vie qui est à revoir, dans l'espace public en laissant davantage de place aux mobilités actives comme le vélo ou la marche, sur les lieux de travail en limitant les temps de sédentarité et en favorisant la pratique sportive et dans le système scolaire en augmentant l'espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives".
L'ANSES avait déjà alerté à la fin de 2020 sur le manque d'activité physique chez les jeunes.