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SIDA : un troisième cas de guérison grâce à une nouvelle méthode de greffe

Pour la troisième fois dans l’histoire, une femme séropositive a guéri du sida. La patiente a été soignée par un nouveau type de greffe de cellules souches provenant du sang de cordon ombilical.

SIDA : un troisième cas de guérison grâce à une nouvelle méthode de greffe fizkes/iStock




L'ESSENTIEL
  • À la fin de l’année 2020, environ 37,7 millions de personnes vivaient avec le VIH.
  • Des chercheurs ont découvert le cas d'une troisième patiente qui semble être guérie d’une infection par le VIH grâce à une greffe de cellules souches issues de sang de cordon ombilical.

Après les patients de Berlin en 2011 et de Londres en 2020, une troisième personne au monde a réussi à se débarrasser du VIH. C’est ce qu’ont annoncé, le 15 février, des scientifiques américains durant à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Denver, dans le Colorado (États-Unis). La femme, soignée à New York, a bénéficié d’un traitement innovant. Elle a été transplantée avec des cellules prélevées dans le sang contenu dans le cordon ombilical, selon le New York Times.

Deux types de cellules transplantées

La femme métisse a été diagnostiquée séropositive en 2013. Elle a pris des traitements antirétroviraux contre le VIH qui lui ont permis de maintenir son taux de virus à des niveaux bas. Quatre ans plus tard, la femme a appris qu’elle était atteinte d’une leucémie. En août 2017, elle a reçu du sang de cordon ombilical d'un donneur présentant la mutation génétique qui permet de bloquer l'entrée du virus du sida dans les cellules. D’après le quotidien américain, le sang venait d’un donneur partiellement compatible et non d’un donneur d’ethnie similaire à celle du patient, comme c’est le cas habituellement.

La "patiente de New York" a également bénéficié du sang d’un proche parent pour apporter à son organisme des défenses immunitaires temporaires pendant que les cellules souches du sang du cordon ombilical remplacent les autres. "La greffe effectuée par le parent est comme un pont qui lui a permis d'atteindre le point où le sang de cordon ombilical a pu prendre le relais", a expliqué le Dr Marshall Glesby, expert en maladies infectieuses à la Weill Cornell Medicine de New York et membre de l'équipe de recherche.

Aucun signe du VIH après la greffe

La malade, en rémission de sa leucémie, a arrêté de prendre ses traitements antirétroviraux contre le VIH, 37 mois après la greffe de cellules souches. Le New York Times a ajouté que, plus de 14 mois plus tard, ses analyses sanguines ne montraient aucune trace du VIH ou d’anticorps spécifiques du virus.

Les experts ont indiqué qu’ils ne savaient pas exactement pourquoi les cellules souches du sang de cordon ombilical fonctionnaient aussi bien. "Les cellules souches du ombilicales sont intéressantes. Il y a quelque chose de magique dans ces cellules et quelque chose de magique peut-être dans le sang de cordon ombilical qui apporte un avantage supplémentaire", a déclaré le Dr Steven Deeks, spécialiste du sida à l'université de Californie à San Francisco.

D’après le Dr JingMei Hsu, médecin de la femme à Weill Cornell Medicine, la "patiente de New York" pourrait être épargnée d’une grande partie des effets secondaires brutaux d'une greffe de moelle osseuse typique, grâce à la combinaison du sang du cordon ombilical et des cellules de son parent. Les chercheurs ont estimé que cette nouvelle approche pourrait permettre de guérir davantage de personnes.

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