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Etude sur 46000 Finlandais

Manger 5 fois par jour limite le risque d’obésité chez les ados

Par la rédaction

Un petit déjeuner, un déjeuner, un casse-croûte, un dîner et une collation du soir... Telle serait la recette pour limiter l'impact des facteurs de risques génétiques d'obésité.

OBERHEIDE/CARO FOTOS/SIPA
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Manger cinq fois par jour pourrait être une nouvelle stratégie pour limiter l’obésité chez les adolescents à risque. Selon une étude publiée dans PloS One, des chercheurs finlandais ont constaté que faire trois repas plus deux collations par jour pouvait réduire le risque d’obésité induit par les facteurs génétiques.
Pour le déterminer, les chercheurs de l’Université de Finlande orientale ont évalué les habitudes des repas, l’indice de masse corporelle (IMC) et les facteurs de risque génétiques de l'obésité chez plus de 46000 adolescents finlandais.
Agés de 16 ans, ces jeunes ont eu un examen clinique, qui a permis le calcul de leur IMC, et leur sang a été prélevé pour l'extraction de l'ADN. Ils ont également rempli un questionnaire sur leurs comportements de santé avec une question à propos de la fréquence des repas : petit déjeuner, déjeuner, casse-croûte, dîner, collation du soir… A partir des prélèvements ADN, les chercheurs ont vérifié si les participants avaient huit variantes génétiques associées à un risque accru d' obésité.

Des facteurs de risque génétique minorés

Résultat : l'IMC moyen de ces adolescents était de 21,2 kg/m2. Les chercheurs ont constaté que les adolescents ayant un score élevé de risque génétique (huit variantes de risque ou plus ) avaient un IMC moyen de 0,7 kg/m2 plus élevé que ceux avec un score de risque génétique faible ( moins de huit variantes de risque ).
Et lorsque les chercheurs ont examiné les participants avec différents modèles de repas séparément, ils ont constaté que l'effet des facteurs de risque génétiques était moindre chez ceux qui mangeaient cinq repas par jour (premier groupe). Chez ces adolescents, chaque variante génétique de risque supplémentaire a été associée à une augmentation de 0,15 kg/m2 de l'IMC, comparativement à une augmentation de 0,27 kg/m2 chez ceux qui faisaient moins de cinq repas par jour.
Pour un adolescent qui mesure 1,70 m de hauteur, cela signifie que chaque variante génétique de risque supplémentaire a été associée à une augmentation de 0,43 kg pour ceux du premier groupe, contre une hausse de 0,78 kg chez ceux de l'autre groupe.

Faut-il réintroduire la collation à l'école ?
Les auteurs de l’étude estiment donc que le fait de prendre régulièrement cinq repas par jour réduit l’impact des facteurs de risque génétiques chez les adolescents. La promotion d’habitudes alimentaires régulières serait une stratégie efficace de prévention de l'obésité.
En France, la collation à l'école a pratiquement disparu. Pourtant, cette étude ne remet pas vraiment en cause la stratégie adoptée. En effet, si depuis 2004, la collation n'est plus obligatoire dans les établissements scolaires, les instructions données n'étaient pas la suppression pure et simple de ce petit casse-croûte. En revanche, les écoles qui décident de la maintenir doivent la proposer aux élèves dès leur arrivée à l'école maternelle ou élémentaire et, dans tous les cas, au minimum deux heures avant le déjeuner. Par ailleurs, les produits à forte densité énergétique riches en sucre et matières grasses sont à bannir.