Une étude menée en Chine démontre que la pollution de l’air diminue la mobilité du sperme chez les trentenaires.
340 villes différentes
"L'infertilité est en train de devenir un problème de santé publique internationale, touchant environ 10 % de tous les couples en âge de procréer dans le monde", expliquent les auteurs en préambule pour justifier leur recherche. "L'Organisation mondiale de la santé estime par ailleurs que les facteurs masculins, principalement la mauvaise qualité du sperme, sont à l'origine de 50 % des cas d'infertilité", ajoutent-ils.
Pour savoir si la qualité de l’air est en cause dans ce phénomène, l’équipe a recruté 33 876 Chinois dont les femmes suivaient des parcours de PMA (procréation médicalement assistée) à l’hôpital. Les participants habitaient dans 340 villes différentes et étaient donc exposés à des niveaux de pollution de l’air très variables.
Moins de mobilité
Après avoir croisé les données relatives à la qualité de l'éjaculat des hommes et les niveaux de pollution atmosphérique auxquels ils étaient exposés, les chercheurs ont constaté que les confrontations régulières à des niveaux plus élevés de particules fines étaient significativement associées à une mobilité plus faible des spermatozoïdes, donc à une capacité de fécondation de l’ovule moindre. En revanche, aucune association significative n'a été observée entre l'exposition aux particules fines et le nombre ou la concentration des spermatozoides.
"Ces résultats indiquent que la pollution atmosphérique peut avoir un effet négatif sur la mobilité des spermatozoïdes et soulignent la nécessité de réduire l'exposition aux particules fines des hommes en âge de procréer", concluent les scientifiques.