Selon un nouveau sondage réalisé par l’organisation caritative britannique Target Ovarian Cancer, les femmes connaissent encore bien trop peu les symptômes du cancer de l’ovaire.
"Ces chiffres sont incroyablement décevants"
79 % des 1000 anglaises sondées ne savaient ainsi pas que les ballonnements pouvaient être une manifestation de la maladie. 78% pensaient de même à propos de la douleur abdominale, et 97% ignoraient que l’arrivée rapide de la satiété devait alerter. Dernier chiffre alarmant : 40 % des sondées imaginaient également à tort que le cancer de l'ovaire pouvait être détecté par le dépistage du cancer du col de l'utérus.
"Ces chiffres sont incroyablement décevants. Nous savons que nous avons fait bouger les choses au cours des dix dernières années grâce au dévouement de milliers de militants, mais ce n'est pas suffisant", déplore Annwen Jones, directrice générale de Target Ovarian Cancer. "Il est essentiel que chacun connaisse les symptômes. Nous devons faire des campagnes à grand échelle sur ce sujet, soutenues par le gouvernement. Si nous y parvenons, moins de personnes seront diagnostiquées tardivement, moins de femmes auront besoin d'un traitement invasif et, en fin de compte, moins de malades mourront inutilement du cancer de l'ovaire", ajoute-t-elle.
Les symptômes qui doivent pousser à consulter
Les symptômes du cancer de l'ovaire peuvent être difficiles à reconnaître, surtout à un stade précoce. Ils sont souvent identiques à ceux d'affections moins graves, comme le syndrome du côlon irritable (SCI) ou le syndrome prémenstruel (SPM). Voici ce qui doit conduire à consulter son médecin et à lui faire penser à un possible cancer de l’ovaire :
Sensation de ballonnement permanent.
Ventre gonflé.
Inconfort au niveau du ventre ou de la région pelvienne.
Sensation de satiété rapide en mangeant ou perte d'appétit.
Besoin d'uriner plus souvent ou de façon plus pressante que d'habitude.
indigestions ou nausées persistantes.
Douleur pendant les rapports sexuels.
Changement dans les habitudes d'évacuation des selles.
Douleurs dorsales.
Saignements vaginaux, en particulier après la ménopause.
Sensation de fatigue permanente.
Perte de poids involontaire.
Certains facteurs sont considérés comme protecteurs de la maladie, comme la contraception orale, la grossesse, la ligature ou l’ablation des trompes. A l’inverse, certains éléments augmentent le risque de développer un cancer de l’ovaire et doivent conduire à la vigilance : les antécédents personnels et familiaux, la nulliparité, le surpoids ou l’obésité, les règles précoces, la ménopause tardive et l’âge avancé.