Plusieurs cas de Pims, syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique, ont été enregistrés chez des enfants et des adolescents après l’injection du vaccin Pfizer. Pourtant, selon une étude parue dans The Lancet Child & Adolescent Health, aucun élément ne permet d’affirmer scientifiquement un lien entre l’administration de ces doses et le développement de ce syndrome, qui se caractérise par des dysfonctionnements de plusieurs organes et de la fièvre (soit plus de 38 degrés pendant plusieurs jours). Pour rappel, cette maladie ne concerne que les enfants et les adolescents et, même si leur vie n’est généralement pas en jeu, la contraction de Pims engendre souvent une hospitalisation.
Des cas de Pims chez des patients vaccinés qui n'ont jamais contracté la Covid-19
Dans la plupart des cas, le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique se développe après une infection à la Covid-19 car on retrouve des anticorps du SARS-CoV-2 dans les analyses des jeunes patients. Mais des cas avec des enfants vaccinés qui n’avaient jamais été contaminés par le virus ont également été rapportés.
Pour mieux comprendre le lien entre la vaccination et Pims, les chercheurs du Center for Diseases Controle (CDC) ont analysé 21 cas d’adolescents vaccinés qui en étaient atteints. Les jeunes participants avaient entre 12 et 20 ans et ont été hospitalisés pour soigner ce syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique. Parmi les 21 jeunes, 12 ont été pris en charge en soins intensifs.
"La contribution de la vaccination à cette maladie est inconnue"
D’après les résultats des chercheurs, seuls six de d’entre eux n’avaient jamais été infectés par la Covid-19. Dans les analyses de tous les autres, des traces d’infections antérieures, plus ou moins récentes, étaient visibles. En rapportant leurs conclusions aux 20 millions de jeunes de la même tranche d’âge vaccinés aux États-Unis, les enfants qui n’ont jamais eu la Covid-19 et qui ont développé Pims représentent 0,3 cas pour un million. Chez les jeunes qui ne sont pas du tout vaccinés, ce rapport est de 200 cas pour un million.
Les scientifiques du CDC ont ainsi conclu donc qu’il n’existait pas de preuve scientifique suffisante pour établir un lien entre la vaccination et le développement de Pims chez les enfants et les adolescents. "La contribution de la vaccination à cette maladie est inconnue", ont estimé les auteurs. Ils ont ajouté que les cas de Pims étaient très peu nombreux chez les jeunes vaccinés et bien plus nombreux chez les enfants qui ne le sont pas. Un résultat qui semble indiquer que la vaccination protège de la Covid-19 et de ses effets collatéraux.