Selon une nouvelle enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), il existe de nombreuses disparités sociales dans le recours à la vaccination contre la Covid-19.
Diplôme, profession, revenu
Ainsi, en juillet 2021, 70 % des personnes sans diplôme étaient vaccinées, contre 79 % de celles ayant un diplôme égal ou supérieur à un bac+5. L’écart est encore plus important selon la profession : 65 % des ouvriers ou anciens ouvriers étaient vaccinés à cette même date, contre 83 % des cadres ou anciens cadres. Enfin, plus de 30 points séparaient alors le recours à la vaccination des personnes appartenant aux 10 % les plus modestes (55 % de vaccinés) de celles appartenant aux 10 % les plus aisés (88 %).
"De même, les personnes immigrées originaires d’un pays hors d’Europe et leurs descendants sont moins vaccinées que l’ensemble de la population adulte. Ces inégalités sociales de recours à la vaccination sont présentes indépendamment de l’âge ou de l’état de santé des personnes", détaillent les chercheurs.
Adhésion au Gouvernement
L’adhésion aux autorités politiques entre également en jeu. Les personnes qui n’ont "pas du tout confiance dans l’action du gouvernement" pour limiter la propagation du virus étaient l’été dernier 51 % à être vaccinées, contre 85 % chez celles qui ont "tout à fait confiance", soit un écart de 34 points. Enfin, plus de huit parents qui ne souhaitaient pas se faire vacciner sur dix étaient également défavorables à la vaccination de leur enfant de 5 à 11 ans, alors que cette proportion était d’un quart chez les parents vaccinés.
Ces constats ont été tirés des données issues du troisième volet de l’enquête Épidémiologie et conditions de vie (EpiCov) élaborée par l'Inserm et la DREES. "Les données du troisième volet révèlent que le taux de vaccination varie selon le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle et le niveau de revenu", résument les experts en santé publique.