Il est "mal connu" et "particulièrement agressif". Ce sont les mots employés par le Collectif Triplettes Roses, créé un an auparavant, pour parler du cancer du sein triple négatif. Dans un communiqué publié le 21 février, l’association, qui porte la voix des patientes souffrant de cette maladie, indique que cette tumeur concerne 15 % des Françaises touchées par un cancer du sein, soit 9.000 nouveaux cas par an. Cette pathologie affecte plutôt les jeunes femmes. Et pour cause, 40 % des femmes atteintes du cancer du sein triple négatif ont moins de 40 ans.
Accéder aux traitements innovants "de façon urgente"
Selon les données du collectif, les risques de récidive sont élevés. Ils sont estimés à 30 % dans les trois après l’annonce du diagnostic. Quant à la médiane de survie, elle est de 14 mois en cas de récidive avec métastases. En clair, le cancer du sein triple négatif, qui ne présente aucun marqueur (récepteurs hormonaux ou protéine HER2) est difficile à soigner. De plus, les méthodes disponibles pour traiter cette tumeur sont peu efficaces. C’est pourquoi le Collectif Triplettes Roses milite pour rendre accessibles "de façon urgente" des traitements innovants, tels que la vaccinothérapie, les immunothérapies ou les anticorps conjugués. Elle demande également de "fournir de nouvelles alternatives thérapeutiques aux patientes en impasse".
L’usage de deux traitements approuvés l’an dernier
"En 2021, notre mobilisation a permis l’accès précoce à 2 traitements novateurs en France pour les triplettes métastasées", a précisé l’association. Le premier traitement est le "Sacituzumab Govitecan", vendu sous la marque Trodelvy. Il s’agit d’un anticorps conjugué à une chimiothérapie, qui est disponible pour les patients ayant reçu préalablement deux lignes de traitement systémique. Le deuxième est le "Pembrolizumab" (nom commercial Keytruda), une immunothérapie disponible pour les patients en première ligne de traitement.