- En France, 30 % des adultes souffrent de douleurs chroniques.
- La douleur serait à l’origine de près de deux tiers des consultations médicales.
"On sait que la nostalgie réduit la perception de la douleur physique chez les personnes. Cependant, les mécanismes cérébraux sous-jacents ne sont pas clairs". C’est ce qu’ont écrit des scientifiques de l’Académie chinoise des sciences à Pékin dans une étude parue dans la revue Journal of Neuroscience le 1er mars. Pour savoir comment ce sentiment peut nous aider à supporter la douleur, les chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale de plusieurs adultes, à l’aide de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale (ou IRMf).
Objets de l’enfance
Durant l’expérience, les participants du premier groupe ont visionné des scènes ou des objets utilisés pendant l’enfance, par exemple un bonbon populaire ou un jeu de cour d’école. Le deuxième groupe a vu une série différente d'images montrant des scènes et des objets de la vie moderne, qui ne suscitaient pas de sentiment de nostalgie. Dans le même temps, tous les volontaires ont été exposés à différents niveaux de douleur à l'aide d'un petit générateur de chaleur placé sur leur avant-bras droit.
D’après les résultats, la nostalgie réduisait de manière significative la perception de la douleur, en particulier à des faibles intensités, chez les participants. Selon les auteurs, l'analyse par IRMf a révélé que l'analgésie était liée à une diminution de l'activité cérébrale dans les régions du cerveau liées à la douleur.
Thalamus
"L'activation du thalamus antérieur pendant la phase de nostalgie prédisait l'activation du thalamus pariétal postérieur pendant la phase de douleur, ce qui suggère que le thalamus pourrait jouer un rôle clé en tant que lien fonctionnel central dans l'effet analgésique", peut-on lire dans les recherches. Les scientifiques ont en conclu que la nostalgie pouvait être un moyen non-médicamenteux de soulager des douleurs d’intensité faible, comme les maux de tête.