Actuellement, il y a 991 nouvelles hospitalisations dues à la Covid-19 en moyenne par jour et 123 nouvelles entrées en soins critiques pour la même raison. Ces deux chiffres sont en baisse, respectivement de 23,83% et de 18% sur les sept derniers jours. Une tendance positive, qui pourrait bien se poursuivre grâce à une nouvelle arme contre le virus : le monulpiravir. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé ce traitement antiviral mercredi dernier pour les patients atteints d’une forme légère mais qui présentent un risque élevé d’hospitalisation.
Empêcher les formes graves
Les patients concernés sont les personnes non-vaccinées, âgées, immunodéprimées ou celles qui souffrent de maladies chroniques. Selon les experts de l’OMS, dont les travaux ont été publiés dans le British Medical Journal, le molnupiravir doit être délivré à ces patients dès les premiers symptômes et pendant les cinq jours suivants. Le but est d’empêcher que le virus ne se multiplie dans l’organisme et qu’ils souffrent donc d’une forme grave.
Réduction des symptômes
Pour parvenir à cet avis, l’instance de santé a étudié les données de 4 796 patients. Forts de ces informations, les scientifiques en ont conclu que le molnupiravir pouvait réduire le risque d’hospitalisation - soit 43 admissions de moins pour 1 000 patients à risque élevé - ainsi que le délai de résolution des symptômes, en moyenne 3,4 jours de moins, c’est-à-dire le moment où les patients allaient mieux. Néanmoins, selon les experts, la réduction du risque de mortalité avec le molnupiravir ne serait pas très élevé : il y a eu six décès de moins seulement pour 1000 personnes.
Un traitement déconseillé pour certains patients
Les résultats du molnupiravir sont donc encourageants. Mais l’OMS déconseille néanmoins d’administrer ce traitement à plusieurs types de patients : les jeunes en bonne santé, les enfants ainsi que les femmes enceintes et allaitantes. L’Agence américaine du médicament, pays qui en a acheté, ne l’a d’ailleurs pas autorisé pour les moins de 18 ans car ce traitement pourrait toucher le développement osseux et les cartilages.
Un médicament qui coûte cher
Selon le quotidien Midi Libre, les États-Unis auraient dépensé 1,2 milliard de dollars pour 1,7 million de doses, ce qui équivaut à 700 dollars la pilule, soit environ 600€. Un coût qui inquiète l’OMS car, selon l’instance, les pays à revenu faible et intermédiaire n’y auront pas forcément accès.