- Pour les adultes, l’OMS recommande de consommer moins de 5 grammes (un peu moins d’une cuiller à café) de sel par jour.
- Or, en France, la consommation moyenne de sel contenu dans les aliments est de 8,7g par jour chez les hommes, de 6,7g par jour chez les femmes.
D’ici 2025, le pain que nous consommons sera moins salé, qu’il soit acheté en grande surface ou chez un artisan boulanger. Voici la promesse faite par les acteurs de la filière boulangerie. À l’occasion du Salon de l’agriculture, ils ont signé jeudi 3 mars un accord collectif volontaire, dans le cadre du Programme national de l’alimentation et de la nutrition 2019-2023 (PNAN).
Son objectif : "réduire d'environ 10% des teneurs en sel dans le pain en moins de 4 ans", comme le précise un communiqué du gouvernement. Impulsé par Bruno Ferreira, Directeur général de l'alimentation, et Grégory Emery, Directeur général adjoint de la Santé, l’accord a été signé par les meuniers, les boulangers artisanaux (CNBPF) et industriels (FEB), ainsi que par certaines grandes enseignes, comme Intermarché et E. Leclerc.
Le pain représente 20% de l’apport en sel quotidien des Français
Car la consommation de sel est devenue un véritable enjeu de santé publique. La France s’est d’ailleurs engagée auprès de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à "réduire la consommation de sel de 30 % d'ici 2025". "D'après l'OMS, une consommation de sel de moins de 5 grammes par jour chez l'adulte contribue à faire baisser la tension artérielle et le risque de maladie cardiovasculaire, d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde", rappelle le gouvernement.
Pour diminuer cette consommation, l’engagement du secteur de la boulangerie est donc essentiel car la consommation de pain représente actuellement "20 % de l'apport en sel quotidien des Français". "Les professionnels signataires s'engagent à diminuer progressivement les teneurs en sel dans les différentes catégories de pain en respectant des seuils maximaux, correspondant à une réduction d'environ 10 % des teneurs en sel", indique le communiqué de presse.
Dans le détail, cela signifie que d’ici 2025, une baguette de pain de 250g ne pourra pas dépasser les 3,5g de sel, un pain complet de 400g les 5,2g de sel et une tranche de pain de mie de 35g les 0,38g de sel.
Quels risques à un trop grande consommation de sel ?
Utilisé pour rehausser le goût des aliments, le sel est, lorsqu’il est consommé en quantité raisonnable, nécessaire à notre organisme. L’iode qu’il contient aide notamment notre corps à produire des hormones, à maintenir le volume plasmatique, la transmission des influx nerveux et le bon fonctionnement des cellules.
Mais consommé avec excès, le sel accroît le risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires, cérébro-vasculaires ou neurodégénératives. Plusieurs études ont aussi montré que consommer du sel en trop grande quantité augmentait le risque de développer un cancer de l’estomac ou encore celui d’ostéoporose.