En 2017, les médecins libéraux ou mixtes âgés de 70 ans ou moins exerçant en France ont déclaré en moyenne un revenu d’activité annuel de 120 000 euros, selon une nouvelle enquête de la DREES. Ce constat masque des disparités selon les spécialités : les radiologues (radiothérapie, médecine nucléaire et imagerie médicale), les anesthésistes-réanimateurs, les ophtalmologues ou les chirurgiens sont les mieux rémunérés, avec des revenus qui atteignent ou dépassent en moyenne 185 000 euros par an.
400 000 euros par an pour les radiologues
La radiothérapie se distingue nettement, avec un revenu moyen supérieur à 400 000 euros par an. À l’opposé, parmi les spécialistes situés en bas de l’échelle des rémunérations, figurent les psychiatres et les pédiatres, avec des revenus moyens qui s’établissent respectivement à 89 000 et 86 000 euros. Pour les généralistes, le revenu moyen s’élève à 92 000 euros. "Par comparaison, le revenu moyen d’activité en France des non-salariés hors micro-entrepreneurs en 2017 est de 43 000 euros, tous secteurs confondus", précise la Drees.
Parmi les médecins généralistes, les 10 % les mieux rémunérés gagnent au moins 3,8 fois plus que les 10 % les moins bien rémunérés en 2017. Pour les spécialistes, ce ratio est plus élevé, puisqu’il s’établit à 5,7. Parmi les spécialités les plus marquées par les écarts de revenu figurent l’ophtalmologie, la gynécologie, la psychiatrie et la radiothérapie : les 10 % de médecins les mieux rémunérés gagnent environ six fois plus que les 10 % les moins bien rémunérés dans chacune de ces spécialités. À l’inverse, en anesthésie-réanimation, en gastro-entérologie, en imagerie médicale, en pneumologie, en cardiologie et en oncologie, les revenus sont relativement plus homogènes, avec un ratio entre les 10 % les mieux rémunérés et les 10 % les moins bien rémunérés inférieur à 4.
Une progression globale des revenus
Entre 2014 et 2017, le revenu d’activité des médecins a progressé en moyenne de 1,9 % par an en euros constants (c’est-à-dire après déduction de l’inflation). La hausse a été plus élevée pour les spécialistes (+2,2 %) que pour les omnipraticiens (+1,7 %). "Ces évolutions varient selon le secteur de conventionnement : les spécialistes exerçant en secteur 2 ont vu leur revenu progresser en moyenne de 1,9 %, tandis que la hausse a atteint 2,3 % pour ceux appliquant les tarifs opposables (secteur 1)", précisent les experts. "L’évolution des revenus d’activité par spécialité souligne des tendances contrastées entre 2014 et 2017", poursuivent-ils.
Les radiothérapeutes, les ophtalmologues et les cardiologues ont connu de fortes hausses de leur revenu (respectivement +7,3 %, +3,4 %, +2,7 % par an en moyenne). Pendant la même période, les revenus des rhumatologues et des pédiatres ont légèrement baissé (respectivement -0,3 % et -0,5 %).