Les pompiers du 11 septembre ont plus de mutations cellulaires dans leur sang, ce qui augmente leur risque de développer un cancer selon une nouvelle étude.
Le sang de 700 pompiers analysé
Lors de la chute des deux tours du World Trade Center, des quantités monstres de poussière, de gaz toxiques et de substances cancérigènes ont été projetées dans les airs, obligeant les secouristes à les respirer s'ils voulaient s'approcher des décombres.
20 ans après la tragédie, des scientifiques du Vanderbilt-Ingram Cancer Center (VICC) ont souhaité approfondir ses impacts sur la santé. Leur étude a porté sur plus de 700 pompiers, dont deux tiers étaient présents lors de l’attentat. Tous les membres de la cohorte avaient des âges et des modes de vie similaires.
Pour plus de dépistage
Après avoir fait des analyses sanguines très poussées, les chercheurs ont découvert qu'une proportion significativement plus élevée de pompiers intervenus sur les lieux du drame présentait des mutations dans leurs cellules, généralement observées chez les fumeurs. "Les mutations touchaient principalement les gènes DNMT3A, TET2 et augmentaient avec l’âge", écrivent les scientifiques dans la revue Nature Medicine.
Ces résultats impliquent que les milliers de personnes présentes lors des attentats du 11 septembre et les secouristes qui sont intervenus sur place doivent faire l'objet d'un dépistage accru de potentiel cancer.