Pour être heureux, il vaut mieux choisir d’être seul que mal accompagné, d’après des chercheurs de l’université Bar-Ilan en Israël. "Des relations sociales stables sont propices au bien-être. Cependant, les effets des interactions quotidiennes (ou du temps passé seul) sur le sentiment de bonheur momentané ne sont pas bien compris", ont-ils écrit dans des travaux publiés dans la revue Journal of Happiness Studies le 2 mars.
Analyser les interactions sociales des étudiants et leur ressenti
Pour mieux comprendre l’impact des interactions sociales sur le bien-être, les scientifiques ont recruté 155 étudiants israéliens. Au début de l’étude, les participants ont dû répondre à un questionnaire et préciser leur statut social (seul / fait partie d’un groupe d’amis), s'ils se trouvaient dans cette situation par choix ou non et leurs sentiments (émotion positive ou négative, satisfaction). Chaque volontaire a indiqué trois fois par jour pendant dix jours consécutifs leurs interactions sociales épisodiques.
Au total, plus de 4.200 échanges épisodiques ont été rapportés. Parmi eux, les étudiants étaient avec d'autres personnes dans 60 % des cas et seules dans 40 % des cas. Ils se trouvaient dans ces situations par choix dans 64 % des situations, et par défaut dans 36 % des cas.
Bien choisir nos interactions sociales contribue à notre bonheur
"Les résultats ont montré que le fait d'être en compagnie d'autres personnes par choix avait une association positive forte avec le bien-être épisodique, tandis que le fait d'être avec des personnes par défaut avait une association négative forte avec le bonheur momentané", peut-on lire dans les recherches. D’après les auteurs, les effets de la solitude sur le bonheur variaient également en fonction du choix, mais dans une moindre mesure. Ils ont précisé que le choix comptait davantage dans un contexte social, car les expériences avec les autres sont plus intenses.