En 2021, 64% des buralistes ont continué de vendre du tabac à des mineurs de 17 ans, contre 65,1% lors de la précédente enquête menée en 2019. "Le constat est d’autant plus inquiétant dans les villes de plus de 15 000 habitants, où 77% des buralistes acceptent de vendre du tabac à des jeunes qui n’ont pas encore 18 ans", déplore le Comité National contre le Tabagisme (CNCT) dans un communiqué.
Affichette officielle
L'association a par ailleurs diffusé en janvier 2021, par l’intermédiaire des Douanes, puis en mars 2021, via la Confédération des buralistes, un document à l’ensemble des buralistes français. Le texte rappelle aux commerçants l’obligation d’apposer une affichette officielle visible et lisible dans le tabac, mentionnant l’ obligation d’un contrôle systématique de l’âge du client et le refus de la vente s’il ne parvient pas à prouver sa majorité. "Malgré ces efforts d’information, les niveaux d’infraction concernant la non présence de l’affichette demeurent inacceptables", estiment les militants anti-tabac.
"Les pouvoirs publics ont apporté un soutien inédit à cette profession, à travers les Contrats d’avenir, les aides à la diversification et les augmentations de rémunération. Ces aides, comme leur statut de préposé de l’administration, devraient exiger des buralistes le respect de la réglementation en vigueur", jugent-ils encore.
Pour un renforcement des sanctions
Le CNCT appelle également les agents de la police municipale à mener à bien cette mission qui leur est dévolue depuis 2016. En outre, le comité souhaite un renforcement des sanctions dissuasives impliquant non seulement des condamnations judiciaires plus lourdes mais aussi des sanctions administratives et disciplinaires de la part des autorités de tutelle que sont les Douanes.
"Des fermetures administratives temporaires ou définitives pour non-respect par les buralistes des obligations liées au passe sanitaire sont intervenues. Elles seraient tout à fait applicables dans le cas présent, à l’instar de ce qui est pratiqué dans d’autres pays", jugent-ils. En France, tous les ans, 75 000 personnes décèdent des suites d’une maladie due à la consommation de tabac.