Certains peuvent lire en voiture alors que d’autres sont obligés de prendre des médicaments avant de longs trajets… Nous ne sommes pas égaux face au mal des transports. Ceux qui en souffrent peuvent avoir différents symptômes : nausées, vertiges, sueurs froides, maux de tête, fatigue, hypersalivation, accélération de la respiration, etc. Pour expliquer son apparition, il y a deux principales théories.
La théorie du conflit sensoriel
Tout d’abord, celle dite du conflit sensoriel, qui est considérée comme la plus valable aujourd’hui. Ici, le mal des transports serait dû à une contradiction entre les informations transmises par les yeux et celles fournies par le vestibule, un organe situé dans l’oreille interne. Ainsi, si les deux ne sont pas identiques, l’humain peut se sentir déséquilibré et avoir le mal des transports. D’autre part, plus la différence entre ces informations est forte, plus les symptômes sont forts. Par exemple, voyager en voiture sur une route lisse et droite entraînera moins de contradictions sensorielles que la même durée de trajet sur une route sinueuse avec beaucoup de nids-de-poule.
La théorie de la posture
Une autre théorie explique le mal des transports : la posture. En effet, certains chercheurs avancent que le mal des transports pourrait aussi être dû à notre incapacité à ajuster notre position pour réduire les effets de la différence entre les informations de nos yeux et de notre vestibule. Néanmoins, jusqu’à présent, aucune preuve scientifique n’a corroboré cette hypothèse.
Les conducteurs moins touchés par le mal des transports
Les personnes les plus touchées par le mal des transports sont généralement les enfants âgés de deux à douze ans et les femmes enceintes ou celles qui ont leurs règles. Mais tous les autres adultes peuvent aussi subir ces désagréments liés aux voyages. Généralement, celui-ci disparaît quand les personnes conduisent, certainement parce qu’ils bougent en fonction de la conduite et que leur cerveau est focalisé sur la conduite et l’anticipation qu’elle nécessite. Par exemple, si une voiture se déplace dans un virage serré, le conducteur va instinctivement regarder vers l'avant et anticiper le mouvement de du véhicule lorsqu'il tourne. En revanche, un passager ne le fera pas, raison pour laquelle il peut davantage souffrir du mal des transports.
Des mesures préventives et curatives
Avant de faire un voyage, il y a plusieurs conseils qui peuvent limiter ce mal des transports. Il faut tout d’abord éviter les repas trop copieux ainsi que l’alcool, le café et le tabac. En voiture, les personnes souffrant de ce mal doivent s’installer à l’avant - à côté du conducteur - ou au milieu à l’arrière. Sur un bateau, il est préférable de se mettre à l’extérieur et, en avion, plutôt au centre de l’appareil, où l’on sent moins les mouvements.
Si, malgré ces conseils, vous ressentez les symptômes du mal des transports, essayez de fermer les yeux, mettez un linge humide sur la tête et respirez, si possible, de l’air frais. En voiture, il est aussi recommandé de faire régulièrement des pauses sur le trajet. Enfin, dernier conseil : si vous êtes sujets au mal des transports, vous pouvez prendre des médicaments… Alors, avant les vacances, n’hésitez pas à en parler en amont avec votre médecin généraliste ou votre pharmacien. Ces professionnels de santé sauront vous aiguiller pour prendre le traitement le plus adapté.