- L'expérience a consisté à placer les patients des urgences durant 10 minutes en présence d'un chien et de son dresseur
- A l'issue de ce court moment, les patients ont affirmé que le niveau de leur douleur ressentie avait diminué
Et si les patients étaient un jour accueillis dans les services d'urgence des hôpitaux par des équipes accompagnées de chiens ? Une expérience menée au Canada et publiée dans la revue Plos One montre que la présence de ces animaux a un effet positif sur le niveau de douleur ressenti par les patients et apporte aussi une forme de réconfort aux soignants !
Les scientifiques qui ont mené ce travail ont analysé la situation de 200 personnes accueillies dans le service des urgences d'un hôpital canadien. Ils ont recueilli auprès de chaque patient une évaluation de la douleur ressentie sur une échelle de 1 à 10. Ils ont ensuite proposé à ces patients, avant toute autre forme de prise en charge, de passer dix minutes en compagnie d'un chien accompagné de son dresseur. Résultat : les personnes qui avaient accepté de participer à cette expérience ont tous affirmé que leur douleur ressentie était moindre après ces instants de "caninothérapie".
Du soutien au patients et du réconfort aux soignants
Ce qui n'a pas étonné le personnel soignant de l'établissement : "Aux urgences, nous sommes parfois désespérés face à notre incapacité à atteindre nos objectifs d'une prise en charge efficace des patients et une approche multiple est bénéfique pour répondre à leurs besoins", a ainsi raconté à CNN Mike MacFadden, un infirmier de l'hôpital où a eu lieu l'étude. Et ce professionnel de santé de préciser que "la présence d'un chien contribue à la fois à apporter du soutien au patient mais aussi du réconfort aux soignants". Une façon d'exprimer le besoin de soutien pour le personnel de santé sur lequel a pesé l'angoisse de la pandémie et souvent d'un certain manque de moyens.
Quand à la question de savoir si cette présence animale au sein d'un établissement de santé pouvait représenter un problème, en raison des maladies dont peuvent être porteurs les chiens, les auteurs de l'étude apportent une réponse formelle : il est, selon eux, tout à fait possible pour les soignants d'utiliser la thérapie canine tout en étant en conformité avec les normes sanitaires des hôpitaux.