"Jusqu'à présent, on savait peu de choses sur la façon dont le cervelet module l'activité neuronale dans d'autres régions du cerveau, notamment celles liées à la peur et à l'anxiété", ont déclaré Charlotte Lawrenson et Elena Paci, chercheuses à l’école de physiologie, de pharmacologie et de neurosciences de l’université de Bristol en Angleterre, dans un communiqué.
Pour comprendre comment le cervelet influence une zone du cerveau appelée "la substance grise périaqueducale", qui coordonnent les mécanismes de survie, notamment les réactions provoquées par la peur, les scientifiques ont réalisé une étude qui a fait l’objet d’une prépublication sur le site de bioRxiv le 11 décembre.
Pour mener à bien leurs travaux, ils ont équipé des rats d'électrodes afin d'enregistrer l'activiténeuronale de la région "la substance grise périaqueducale" du cerveau. Ils ont diffusé un son correspondant à celui d’un petit coup de pied pour provoquer une formation de la mémoire de la peur et le gel du cerveau.
Les interactions dysfonctionnelles dans le cervelet seraient responsables de troubles liés à la peur
"Nos résultats montrent que le cervelet fait partie du réseau de survie qui régule les processus de mémoire de la peur à de multiples échelles et de plusieurs façons, ce qui soulève la possibilité que des interactions dysfonctionnelles dans le réseau de survie du cervelet puissent être à l'origine de troubles liés à la peur", peut-on lire dans les travaux.
Selon les auteurs, les recherches apportent un nouvel éclairage sur la manière dont la substance grise périaqueducale encode la mémoire de la peur. Elles "prouvent également que le cervelet est une structure clé supplémentaire dans la liste des régions du cerveau qui contribuent au réseau de la peur et de l'anxiété et constitue une nouvelle cible pour le traitement des troubles psychologiques, notamment le syndrome de stress post-traumatique", ont développé les neuroscientifiques.