Des dizaines voire des centaines. C’est le nombre de substances chimiques que l’on retrouve dans nos habits. Parmi les polluants, on retrouve des colorants, des résidus ou impuretés présents en plus ou moins grande concentration. En 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a réalisé une recherche biomédicale qui a permis d’identifier les substances susceptibles d’être présentes dans ces articles et pouvant être responsables d’allergies et irritations cutanées (eczéma, brûlure) chez 50 patients. "Deux laboratoires confirmaient ensuite la présence de ces substances par des analyses des vêtements ou des chaussures" que les participants avaient portés, a indiqué l’autorité sanitaire dans un communiqué publié le 9 mars.
Une réglementation européenne restrictive
À partir de ces résultats, l’Anses a plaidé pour une restriction, au niveau européen, pour plus de 1.000 substances sensibilisantes cutanées afin de renforcer la sécurité des consommateurs. Son adoption pourrait limiter la présence de substances dont le potentiel allergisant était connu mais pour lesquelles aucune réglementation ne s’appliquait. Autre objectif de cette réglementation : interdire la présence de tous les colorants dits "dispersés" qui sont souvent en cause dans la survenue d’allergies cutanées. Avec cette restriction, l’autorité sanitaire souhaite également abaisser les seuils réglementaires du nickel et du chrome VI qui n’étaient pas suffisamment protecteurs puisqu’ils continuaient à causer des allergies.
Le passage à la machine est nécessaire
L’Anses a rappelé qu’il était important de laver ses vêtements avant de les porter pour la première fois afin d’évacuer les polluants chimiques, qui sont susceptibles d’entrer en contact avec la peau et causer des allergies cutanées.