Pour contrer le rebond de l’épidémie de Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de se prononcer en faveur d’un élargissement du "second rappel" vaccinal pour les personnes de plus de de 65 ans à risque de forme sévère de la maladie.
Une 4e dose pour les personnes qui le souhaitent
Cette quatrième dose de vaccin, qui est déjà recommandée pour les personnes immunodéprimées, pour les personnes de 80 ans et plus, ainsi que pour les résidents d’EHPAD, est indispensable pour protéger les personnes les plus fragiles, estime la HAS. "Les dernières données épidémiologiques françaises disponibles montrent que ce sont toujours les personnes âgées de 65 ans et plus qui restent les plus à risque de développer une forme grave de la maladie et de décéder : au 10 mars 2022, les plus de 60 ans représentaient ainsi 80 % des patients hospitalisés avec Covid-19", rappelle-t-elle dans son communiqué.
Cette nouvelle dose de rappel doit cependant être réservée "aux personnes de plus de 65 ans qui le souhaitent et qui sont soit à très haut risque de forme sévère de la maladie, soit polypathologiques". Elle doit être "discutée dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante en prenant en compte la situation médicale individuelle". Par ailleurs, la HAS recommande "en cas de second rappel de respecter de préférence un intervalle d’au moins 6 mois avec le premier rappel", et estime que cette seconde dose de rappel n’est pas nécessaire chez les personnes ayant été contaminées par le variant Omicron, quel que soit leur âge.
Pas d’élargissement du second rappel à toute la population
Faut-il s’attendre à un élargissement de la quatrième dose de vaccin à toute la population ? Pour le moment, la HAS ne l’estime pas "pertinent" en raison du manque de données sur son efficacité et par souci des "enjeux de responsabilité". Cette décision recoupe celle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) jeudi.