2021, l'année du bonheur ? Pas si l'on se réfère à la dernière édition du "World Happiness Report", publié chaque année depuis 2012 par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies. Rien d'étonnant à cela, compte tenu du monde durement éprouvé par la crise climatique et la pandémie.
Et 2022 ne s'annonce pas non plus de bon augure, avec le regain actuel de la pandémie et la guerre en Ukraine. De quoi mettre sérieusement le moral en berne.
Toutefois, ce rapport mondial sur le bonheur réalisé dans plus de 150 pays de la planète auprès de 9 millions de personnes dénote également des effets positifs sur les populations. En particulier une augmentation de l'entraide et de la bienveillance chez les individus.
La France au 20e rang des "pays les plus heureux du monde"
"Le soutien aux étrangers, le bénévolat et les dons ont fortement augmenté dans toutes les régions du monde en 2021, atteignant des niveaux supérieurs de près de 25 % à leur prévalence avant la pandémie. Cet élan de bienveillance, qui a été particulièrement important pour le soutien aux étrangers, fournit une preuve solide que les gens réagissent pour aider les autres dans le besoin, créant ainsi plus de bonheur pour les bénéficiaires, de bons exemples à suivre pour les autres et une meilleure vie pour eux-mêmes", explique John Heliwell, professeur à l'université de Colombie-Britannique et co-auteur du rapport.
Pour la cinquième année consécutive, la Finlande prend la tête du classement des pays les plus heureux du monde, suivie du Danemark et de l'Islande. La France occupe quant à elle la 20e place. À l'inverse, l'Afghanistan figure parmi les pays du classement où le niveau de bonheur est le plus faible.
"Depuis sa première publication, le Rapport sur le bonheur dans le monde repose sur deux idées clés : le bonheur ou l'évaluation de la vie peut être mesuré par des enquêtes d'opinion, et nous pouvons identifier les principaux déterminants du bien-être et ainsi expliquer les modèles d'évaluation de la vie dans les différents pays. Ces informations, à leur tour, peuvent aider les pays à élaborer des politiques visant à créer des sociétés plus heureuses", expliquent ses auteurs.