L’arrivée du printemps est généralement une période réjouissante, sauf pour les personnes allergiques ! La nature se réveille et leurs symptômes avec : le nez qui coule, les yeux qui piquent ou encore les éternuements qui s’enchaînent. Mais les allergies ont aussi un impact sur le sommeil : selon un sondage réalisé par l’Asthma and Allergy Foundation of America (AAFA), 59% des personnes allergiques souffrent d’un sommeil perturbé à cause de leurs symptômes, et cela a un impact sur la qualité des nuits de leur partenaire aussi.
Pourquoi les allergies nuisent au sommeil ?
Au Huffington Post, Dr Mark Holbreich, membre de l'American Academy of Allergy, Asthma and Immunology, explique que les allergies font gonfler les voies nasales, ce qui empêche l’air de circuler correctement dans nos voies respiratoires. Ce phénomène est aggravé par la position allongée que nous avons pendant la nuit. Pour les personnes concernées, cela peut se transformer en cercle vicieux, car les allergies fatiguent l’organisme. Le sommeil des personnes allergiques peut aussi être dégradé à cause de l’apnée du sommeil : car la probabilité d’être concerné par un syndrome d’apnée du sommeil augmente de 44% en cas de rhinite allergique, selon une étude de Respir Care.
Comment mieux dormir ?
Pour améliorer la qualité de ses nuits, il faut créer les conditions propices à un sommeil de qualité. Selon l’Institut Sommeil Vigilance, la température de la chambre doit être comprise entre 18 et 20°C, les existants, comme le café et le thé, sont à éviter après 14h, et les écrans au moins une heure avant le coucher. En parallèle, il est conseillé de se laver les cheveux avant de dormir, pour réduire le risque de ramener du pollen dans votre lit, le linge, en particulier de nuit, doit plutôt sécher à l’intérieur, pour les mêmes raisons. Il est aussi recommandé de dormir avec les fenêtres fermées, et de les ouvrir le matin.
Lutter contre la congestion nasale
Pour les personnes au sommeil perturbé à cause de leur nez bouché, il faut tenter de décongestionner les voies nasales avant la nuit. Les solutions salines peuvent y contribuer, sinon, un médecin peut prescrire un vaporisateur nasal de stéroïdes, qui participe à restaurer les capacités respiratoires. En revanche, les médicaments contre le rhume sont à proscrire. "Ils sont efficaces pendant trois à cinq jours, mais si vous les utilisez pendant une durée plus longue, vous pouvez avoir une congestion à cause de cette surutilisation", précise le Dr Mark Holbreich au Huffington Post. Les décongestionnants en vente libre procurent un soulagement immédiat, mais ils ne conviennent pas pour une utilisation pendant toute la saison d’allergies." La solution à long terme est la désensibilisation, mais cela prend du temps. "C’est une sorte de traitement vaccinal des allergies, reposant sur l’administration régulière d’extraits allergéniques pendant une période prolongée, idéalement 3 à 5 ans", précise l’Inserm.