- Les personnes qui ont contracté le virus au début de la pandémie avaient un risque accru de développer un trouble cardiovasculaire dans l’année qui a suivi l’infection
- Les troubles observés dans l’étude étaient de tout type : arythmies ( trouble du rythme cardiaque), thromboses ( survenue de caillots sanguins), embolies pulmonaires, accident vasculaire cérébral ( AVC), maladie coronarienne, insuffisance cardiaque et infarctus du myocarde.
- L’étude n’a pas concerné les patients infectés par les variants Delta et Omicron apparus après la période du suivi
Un lien entre le Covid-19 et des complications cardiaques a été établi par des chercheurs américains. L’étude, publiée dans la revue Nature le 7 février dernier fait notamment état d’une hausse de 52% des risques d’AVC dans l’année suivant l’infection
Les arrêts cardiaques 2,5% plus fréquents
On savait que le coronavirus affectait le système cardiovasculaire, on en sait désormais davantage sur les manifestations et les risques caractéristiques développés par les personnes atteintes de Covid-19.
Une vaste étude a été menée aux Etats-Unis auprès de 150.000 vétérans de l’armée américaine infectées un mois voire un an auparavant et ayant survécu aux trente jours qui ont suivi l’infection. Elle révèle une augmentation des risques de 52% pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC), de 72% pour les insuffisances cardiaques et de 193% pour les embolies pulmonaires. Les arrêts cardiaques sont 2,5% plus fréquents.
Une augmentation probable des maladies cardiovasculaires dans le monde
Ces chiffres sont observables dans toutes les catégories de patients y compris chez ceux n’ayant aucun antécédent de troubles cardiovasculaires, ce qui laisse présager une augmentation significative des maladies cardiovasculaires dans le monde, d’après les chercheurs. En effet, les vétérans infectés ont été comparés a un groupe de plus de 5,6 millions de personnes sur la même période : entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2021 et à un autre groupe témoin de plus de 5,8 millions de patients suivis avant la pandémie, entre mars 2018 et janvier 2019.
L’importance de se faire vacciner
Les vétérans n’avaient pour la plupart, pas été vaccinés avant l’infection – les vaccins n’étant disponibles qu’à la fin de la période suivie. Le chercheur Ziyad Al-Aly qui a coordonné les résultats de l’étude, rappelle dans Le Monde, l’importance de la vaccination qui, elle, n’entraîne pas d’augmentation du risque cardiovasculaire.